Arthur's Pass #2 et le Lewis Pass

Arthur's Pass

Nouvelle virée au Parc National Arthur's Pass avec la latin's crew (Christian, Claudia, Javier, Jennyffer et Lucas). Confiant en la météo, je suis parti en short malgré le froid... J'ai eu un sentiment de regret lorsque j'ai vu sommets enneigés du parc, alors qu'une semaine plus tôt il n'y avait rien... Finalement, plus de peur que de mal, le soleil était de la partie et le chemin emprunté n'avait pas une once de neige.

Après un arrêt au village du parc pour un bon chocolat chaud, nous nous sommes rendus du côté ouest du parc pour faire la marche qui rejoignait le refuge Carroll. La marche était bien moins douloureuse que celle à Purple Hill. Bien que le chemin soit très pentu, il y avait un sentier et ça faisait toute la différence. Par contre, pour la vue ce n'était pas aussi spectaculaire. Les trois quarts du chemin étaient dans la forêt. À l'arrivée au refuge, ça s'est dégagé. 25 min plus loin, se trouvait un autre point de vu où nous avons pu apercevoir la côte ouest et la mer de Tasmanie.

Le retour ne sera pas le meilleur moment de la journée, puisque nous avons dû emprunter le même chemin qui dans ce sens fait que descendre. Nous terminons tous dans un resto japonais après avoir cherché pendant 45 minutes un restaurant qui n'était pas complet. Après le tremblement de terre, la densité des restaurants a chuté à Christchurch et il est souvent nécessaire de réserver, surtout un samedi soir...

Lewis Pass

Une nouvelle expédition a eu lieu le week-end suivant, au Lewis Pass. La latin's crew était plus conséquente tant en membres d'équipage (Andrea, Christian, Claudia, Javier, Jennyfffer, Lyman, Luisita et Lucas ; heureusement s'y sont ajoutés des non-hispanophones : Bruno et Florian qui était de la partie au Wild Food Festival), que de temps nous avons campé une nuit.

Le parcours imaginé était de marcher la première journée sur la St James Walkway, pour ensuite monter le lendemain vers les sommets par localisation GPS.

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Alors, la première journée a commencé sous la pluie, mais elle n'était pas très forte. Les premiers mètres étaient constitués de mandroves très peu feuillus. Ils dégageaient quelque chose de macabre, c'était peu commun et de toute beauté. Rapidement, nous nous sommes enfoncés dans une forêt plus dense avec toujours des mandroves, mais aussi des hêtres. Le sentier longeait la rivière Maruia. Le dénivelé, malgré quelques pentes un peu raides, n'était pas très important.

Un endroit plus dégagé m'a rappelé les mandroves du début de parcours. Peu de temps après, aux alentours du refuge Cannibal Gorge, nous sommes arrivés à une prairie d'herbe haute jaune, me remémorant le camping où j'avais passé la nuit à la Routeburn Track. Somptueux. Une heure plus tard, nous sommes arrivés au refuge Ada Pass (entre-temps j'ai fait une chute en courant comme un débile), où nous avons planté nos tentes. Les filles m'ont préparé un bon petit repas chaud et en désert nous avons tous eu un verre de sangria chaude. À 1000 mètres d'altitude en plein automne s'était fort appréciable.

Le lendemain matin, tout le monde s'est levé avec le soleil, peu après 7 h. Nous avons pris le petit déjeuner dans le refuge histoire de nous réchauffer après le froid de la nuit précédente. Nous avons traîné beaucoup et nous partons qu'à 9 h 30. Le groupe se sépare. Claudia, Lulu et Bruno ont rebroussé chemin, tandis que nous autres avons tenté de faire une boucle. Après vérification, Christian et Jennyffer prennent la décision de marcher par la rivière pour ensuite monter vers l'un des sommets.

En ce début d'automne, le débit de la rivière était très faible. Nous avons marché sur un parcours semé d’embûches : pierre instable, arbres couchés, flux d'eau à éviter. Plus nous avancions, plus la pente devenait raide. En fait, nous nous dirigions vers le sommet par la rivière. Très difficile, ça n'en était pas moins excitant. Nous étions en permanence à la recherche du meilleur côté pour avancer. Florian a eu quelques soucis en particulier avec une grosse pierre qui a manqué de l'écraser.

Au bout de 1 h 30, nos efforts étaient récompensés par un premier point de vu. En plus, contrairement à la veille, le soleil avait pris la peine de se montrer. 30 min plus tard, les choses se sont gâtées. Il fallait escalader une paroi abrupte, dont le plus grand danger résidait dans les pierres qui dégringolaient sur ceux qui fermaient la marche. Au bout du compte, ceux qui l'ont escaladée ont dû faire demi-tour, car il n'y avait pas d'endroits praticables.

C'est donc désappointé que nous avons dû retourner dans un premier temps au refuge où nous avions campé pour déjeuner et emprunter à nouveau le même chemin que la veille pour rejoindre les voitures. Nous avons donc dû repasser par les prairies, mais cette fois donc, avec le soleil et un ciel bleu qui embellissait le paysage. Après une brève pause au refuge Ada pass, nous avons fait d'une traite le reste de la marche.

Ayant pour habitude de partir seul, cette fois je n'ai pas pu vraiment distancer le groupe qui s'accrochait derrière moi. Peu après le pont de singe, j'ai placé une première accélération. C'est alors qu'une semelle, qui était déjà très usée, s’est désolidarisée d'une de mes chaussures. Peu importe, j'ai continué à imprimer un rythme très soutenu maintenant le groupe à distance sans jamais parvenir à faire l'écart.

Depuis le pont, le sentier était relevé et faisait mal aux jambes, surtout après deux jours de marche et avec une allure soutenue. J'ai tenté le joker musical, mettant dans mes oreilles le dernier Terror pour me motiver. J'ai placé une ultime accélération dans une côte. L'écart s'était enfin fait, mais j'étais dans le rouge. J'avais l'intention de me laisser rattraper quand, arrivé au sommet, j'ai reconnu les mandroves avec lesquels nous avions débuté la marche la veille. J'ai donc continué sur ma lancée durant les derniers mètres. Le reste de la troupe est ensuite arrivé bien dans le rouge, en sprintant malgré tout. Finalement, nous avons fait le même chemin que la veille en deux heures moins de temps (trois contre cinq).

Le soir, nous nous sommes fait un indien, Le Coriander, à Hammer Spring, pour conclure ce rude week-end.

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