Te Papa Museum et le Mont Victoria

Avant de nous rendre Musée Te Papa, nous croisons Laurent Weil, Monsieur cinéma de Canal +, et une équipe de la chaine qui tournait une émission en face de l'Embassy Theatre ou a eu lieu quelques jours plus tard l'avant-première du film Hobbit.

Le musée Te Papa est le plus important musée du pays. Nous commençons notre visite au troisième niveau, celui du changement du paysage, principalement du à l'activité humaine, surtout depuis l'arrivée des colons.

Une partie est consacrée aux espèces importées d'Europe, c'est-à-dire tous les mammifères présents aujourd'hui. Ces mêmes colons ont spolié les terres maories et ont complètement transformé le paysage. Les Maoris ont énormément souffert de la perte de leurs terres tant au niveau économique, physique ou social.

Certains politiciens voyaient dans les lois respectant les droits des Maoris un frein aux développements des colons et ont alors institué des lois locales pour les court-circuiter. En dépit du traité de Waitangi (1840), entre 1860 et 1928, les Maoris on perdu près de 90% de leurs territoires. Aujourd'hui encore, le tribunal de Wantangi continue de recevoir des plaintes.

te_papa_les_terres_maories.jpg

La partie sur la déforestation m'a appris que la Nouvelle-Zélande était à son origine constituée à 90% de forêt, mais que par la suite avec l'arrivée des Maories au XIIIe (-30%) et surtout des colons européens (-50%), il n'en reste presque plus rien.

te_papa_deforestation.jpg

Pour les Maories, il s'agissait d'en faire des jardins. Ils brûlaient aussi les fougères afin qu'elles se régénèrent. De leur côté, les Européens ont détruit bien plus de parcelles de terrain en beaucoup moins de temps. Après avoir utilisé le bois pour le mobilier et les maisons. Ils ont brulé intensivement les forêts pour en faire des pâturages pour les moutons. Le prix écologique a été lourd pour avoir ces splendides collines vertes.

Enfin sur cet étage, on est sensibilisé à la problématique environnementale à laquelle est confronté le gouvernement néo-zélandais pour préserver l'écosystème du pays notamment sur la question du nucléaire.

On peut trouver un rappel de l'affaire du Rainbow Warrior, où en 1985 les services secrets français ont coulé le bateau de Greenpeace qui devait perturber les essais nucléaires français à Mururoa. « C’était aussi la plus grave violation de la souveraineté territoriale que n’ait jamais subie la Nouvelle-Zélande. C’était un acte de terrorisme soutenu par un État, un acte de guerre. » (L'ancien ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer). Après plusieurs rebondissements, la France s'est excusée et a dédommagé la Nouvelle-Zélande. L'accord entre les deux pays, empêche tout retour sur les faits.

Un an après cette histoire, alors que la guerre froide est toujours effective, la Nouvelle-Zélande avait interdit à des sous-marins étasuniens équipés d'armes nucléaires ou à propulsion nucléaire de pénétrer dans les eaux territoriales du pays. En représailles, les États-Unis ont lancé un embargo sur les bâtiments militaires néo-zélandais vers des sites du ministère de la Défense ou des garde-côtes aux États-Unis ou ailleurs dans le monde.

Le 21 septembre dernier, les États-Unis ont levé ce blocus, suivi par la première visite d'un secrétaire américain à la Défense en Nouvelle-Zélande depuis trente ans. Ce rapprochement n'empêche pas les divergences entre les deux pays en matière de nucléaire. Il intervient simplement dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine qui priorise la zone Asie-Pacifique et le Moyen-Orient au détriment de l'Europe, face à la montée en puissance de la Chine.

Suite à ces différentes affaires, la Nouvelle-Zélande est devenue en 1987 le premier État à se déclarer zone exempte d'arme nucléaire, avec le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act qui établi « un territoire dénucléarisé en Nouvelle-Zélande [pour] promouvoir et encourager une contribution active et effective de la Nouvelle-Zélande dans le processus international de désarmement et de maîtrises des armements ».

Le niveau 4 du musée est consacré aux Maoris, son histoire, sa culture et les différentes guerres entre tribus.

Nous avons terminé la visite par le premier étage. Nous n'avons pas pris la peine de nous rendre au quatrième consacrée à l'art. Dans ce niveau, on nous explique la formation géologique du pays, le fonctionnement de l'activité volcanique et le mouvement des plaques. Nous avons droit à un aperçu du territoire de la Nouvelle-Zélande dans quelques années, une simulation de tremblement de terre ou encore une carte satellite géante du pays au sol.

Bref, ce musée est très instructif et émaillé d'une bonne dose d'interactivité rendant la visite très ludique.

Dans l'après-midi nous nous rendons au sommet du mont Victoria, où l'on peut avoir une vue éloignée de la ville un peu comme le mont Royal à Montréal. C'est quelque part dans les bois du mont qu'a été tournée la scène où les hobbits se cachent derrière une racine d'arbre pour échapper aux chevaliers noirs.

Voici un petit aperçu vidéo de ce qui s'est passé pour l'avant-première :

http://fr.euronews.com/2012/11/28/wellington-se-deguise-en-hobbit-pour-la-premiere-mondiale-du-film/

Partager cet article :