Serge est maintenant à la retraite après 10 années passées dans un abattoir.
Comme de nombreux travailleurs, il n'avait pas anticipé les évènements. Alors
qu'il dédiait la plupart de son temps à son emploi, Serge se retrouve subitement
à tourner en rond. Rapidement cependant, il va pouvoir mettre de côté son puzzle
offert comme cadeau de départ. Pour percevoir sa retraite, il doit aller à la
Caisse Nationale des Retraites (CNR). Selon la CNR, les documents apportés par
Serge ne justifient pas toutes ses années de travail. Ce dernier doit alors
retourner dans son passé pour avoir les justificatifs.
Le début est très glauque. Un pseudo pot de départ ni convivial, ni festif et
un discours du directeur quelconque. Que peut-il bien se passer dans la tête de
Serge après de tels adieux ? D'autant que son travail prenait une part
importante de sa vie. Dorénavant, toutes les bases sur lesquelles Serge vivait
s'écroulent à plus forte raison que la CNR va lui demander de retrouver de la
paperasse supplémentaire datant de plusieurs années.
Le début de la quête de ces papiers va tourner au mélodrame. Serge revient
sur des lieux dans lesquels il a passé du temps. Certains sont toujours là,
d'autres ont disparu. Ce retour en arrière va également lui raviver un
douloureux souvenir...
À la manette du film, il y a Gustave Kervern et Benoît Delépine et il aurait
été étonnant qu'il n'y ait pas le "Groland's spirit" quelque part. Déjà, le
sujet de départ c'est du Groland pur jus avec un scénario sur un type de la
France d'en bas qui a une vie de merde, sujet dont l'émission raffole. Mais il
faut y ajouter du sale, du gras, du politiquement incorrect. La deuxième partie
du film ne va pas en manquer dès le moment où il retrouve sa famille très...
spéciale.
Comme Louise-Michel et beaucoup de "reportages" de Groland, la critique
sociale y est présente, tournée en Dérision. C'est un humour qui ne laisse pas
indifférent, soit on y adhère, soit on le rejette.