2008 - Gustave Kervern, Benoît Delépine
À sa sortie de prison, Louise s'est refait une identité. Auparavant, c'était un homme alcoolique. Il a été inculpé pour meurtre. Maintenant, Louise travaille dans une usine de fabrication de cintres. Mais les patrons décident de délocaliser et un matin les ouvrières se retrouvent devant un bâtiment vide. Louise a la merveilleuse idée d'embaucher avec le soutien de ses ex-collègues un tueur à gages. Elle prend contact avec Michel, un mythomane.
C'est du Groland pur jus ! Réalisé par Gustave Kervern et Benoît Delépine (Mickael Kael), ce film reprend l'univers trash et sans honneur de Groland.
Le film est assez sordide : ça se passe au beau milieu d'un village Picard, gris, morne avec des personnages méprisables : Francise kuntz joue dans un rôle habituel de connard, Benoît Poelvoorde un ingénieur paranoïaque, Philippe Katerine un chanteur dans un cabaret glauque. D'autres personnes célèbres font aussi leur apparition : Albert Dupontel, Gustave Kervern, Mathieu Kassovitz, Siné, Denis Robert...
L'apogée du film est le moment où Michel demande à une cancéreuse en phase terminale qui tient à peine debout d'aller tuer un homme. Ce passage provocant risque de choquer beaucoup de monde, moi je trouve ça génial.
Yolande Moreau (ex-Deschiens) joue le rôle de Louise, différent de ceux qui lui ont valu deux césars (Séraphine et Quand la mer monte...). Elle est accompagnée dans cette comédie de Bouli Lanners acteur que l'on retrouve dans de nombreux rôles de seconds couteaux (J'ai toujours rêvé d'être un gangster, Enfermés dehors) ou à la réalisation (Eldorado).
Le nom du Film, Louise Michel, définit à la fois les deux personnages principaux du film, mais aussi une anarchiste. Louise Michel (1830-1905) a été la première à prendre le drapeau noir comme symbole de l'anarchie. Elle a également participé à la Commune de Paris. Au début du générique de fin, un hommage lui est rendu.
Un bon film, mais pas à la portée de tous.