L'aéroport
Nous nous sommes rendus à Bangkok en décembre 2014. Les manifestations des chemises jaunes avaient alors lieues. Cependant, Bangkok étant une ville immense les points chauds étaient concentrés dans un premier temps du côté de l'hyper-centre, notamment les abords des bâtiments gouvernementaux. Nous n'avons donc rien vu de la contestation.
Nous sommes donc arrivés d'
Ho Chi Minh à l'aéroport de Bangkok (Suvarnabhumi) tard le soir. Il y a normalement un Airport Rail Link qui fait la navette avec le centre de la ville, mais il ferme à minuit. Nous avons dû faire la queue pour les taxis à la sortie de l'aéroport avec des agents qui nous ont bien guidés.
La première impression c'est le contraste avec le Vietnam. L'autoroute pour se rendre vers le centre (33 km) est moderne. Alors qu'au pays de l'Oncle Ho Chi Minh il était difficile de faire de la vitesse, ici notre chauffeur ne s'en prive pas. Nous avions réservé un hôtel par Internet pour ne pas nous retrouver à transporter nos sacs dans la rue à la recherche d'une chambre. Lors de la réservation, nous n'avions pas en tête que l’agglomération Bangkok est la 9e plus grande aire urbaine au monde avec ses près de 19 millions d'habitants (la ville de Bangkok fait à elle seule un peu plus de 8 millions d'habitants). Notre hôtel qui semblait proche sur la carte était en fait à plus de 40 minutes du centre en voiture qui lui aussi est étendu. Rien de bien grave, mais il a fallu s'organiser différemment.
Chinatown
Le jour suivant, le taxi nous a déposés à quelques encablures du temple qui héberge le Bouddha d'or. Nous nous sommes donc enfoncés dans les ruelles du quartier chinois où il n'y avait pas beaucoup de place pour marcher sur les trottoirs. Les marchants ambulants accaparaient presque tout l'espace. Que ce soit dans la rue on trouve de tout : restaurant, street food, légumes, magasins d'électroniques, librairie, bric à brac. Tout y est en chinois comme se doit être un Chinatown (à
Montréal, à
New York).
Cette journée sera une découverte des rues de Bangkok, une première approche sans programme précis. En fin de journée, constatant que nous n'étions pas loin du temple Wat Arun nous nous y sommes rendus. Mais sur place tout était fermé les monuments fermant à 17h. Au moins, nous avons pu profiter de son éclairage de nuit.
De retour près de Chinatown, nous nous faisons un petit resto avant de prendre le Airport Rail Link (ouvert en 2010), un train express qui relie la ville à l'aéroport qui nous rapproche de notre hôtel. L'intérieur est propre et contraste avec les rues salles. Les passagers sont avec les smartphones, des écrans TV publicitaires répètent inlassablement les mêmes publicités, c'est un monde bien différent de l'extérieur.
À mi-chemin il nous faut récupérer le bus qui dessert notre hôtel. Dans ces situations-là, il vaut mieux avoir un bon sens de l'orientation pour ne pas partir dans le même sens. Comme au Vietnam, on paie le ticket à un agent présent à l’intérieur du véhicule. La flotte des bus de Bangkok est hétérogène entre les plus récents qui desservent le centre-ville et les plus anciens la périphérie. Le nôtre était de ceux que l'on retrouve parfois en Inde. Assez rustique, il est plus spacieux que ceux de Ho Chi Minh. Le temps mis en utilisant les transports en commun était équivalant au taxi qui avait été ralenti par des bouchons.
Les temples
La seconde journée était consacrée aux temples. Ne pas en visiter c'est un peu comme aller à Paris sans voir la Tour Eiffel. Un gros avantage c'est que les principaux sont situés dans un périmètre assez réduit.
Pour nous y rendre, nous avons été piégés comme de vulgaires touristes. À la recherche de notre chemin, carte à la main, un type parlant parfaitement anglais nous a demandé si on avait besoin d'aide. Nous cherchions à nouveau au Wat Arun et nous savions qu'un bateau contre quelques bahts nous permettrait d'accéder à l'autre rive. Il nous indique le chemin pour le prendre pas de soucis.
Nous aurions dû voir venir le coup monté gros comme une maison quand un tuk-tuk s'est arrêté devant nous et sans négociation accepte de nous prendre pour 40 bahts (1 euro, généralement le chauffeur commence la négociation à 200 bahts). Finalement, nous ne nous sommes pas retrouvés piégés dans un endroit sordide ou l'on nous aurait volé un rein, mais dans une gare à bateaux qui se rendait bien au temple et dans plusieurs autres stations pour un prix de 900 bahts chacun alors que le bateau que l'on recherchait était à 10. Nous refusons bien sur. Dans notre malchance nous tombons sur un bus qui se rend dans le quartier des temples.
Cette mésaventure m'a permis de me rendre dans un tuk-tuk pour la première fois. C'est moins cher qu'un taxi, mais ça n'a pas l'aisance d'une moto pour se faufiler. Après se retrouver en plein milieu de la circulation à respirer les gaz d'échappement ce n'est pas mon truc.
Wat Pho
C'est un des plus grands et anciens temples de la ville dont sa construction a débuté en 1788. Il héberge un grand Bouddha couché de 45 mètres de long. C'est dans ses murs que le fameux massage thaï a été élaboré. Première chose inattendue, les femmes doivent recouvrir leurs épaules pour pénétrer dans les temples. Comme quoi toutes les religions sont archaïques. La cour est étendue et dégage un esprit zen (tout est relatif puisque l'on est dans un lieu touristique), avec de nombreuses statues en tout genre et des bonsaïs. Il y a quelques petits temples avec des reliques de bouddha. Tout est très ornementé et doré.
Wat Arun
En prenant la direction du Wat Arun où nous avions été sans succès la veille nous mangeons enfin notre premier Pad Thai depuis notre arrivée. Ne pas manger de Pad Thai en Thaïlande, c'est comme aller en Bretagne sans se rendre dans une crêperie.
Le Wat Arun est séparé du quartier des temples par le fleuve Chao Phraya, mais un bateau régulier fait la navette entre les deux. Alors ce temple a été construit à l'époque du Royaume d'Ayutthaya. Son architecture reprend celle des prangs khmers. Pour monter il y a des escaliers très pentus si bien que certaines personnes redescendaient assis. D'en haut on peut profiter d'une vue donnant à la fois sur le quartier des temples et sur le centre-ville côté Chinatown. Les murs étaient ornementés de céramique. Aux abords du temple se trouve un joli petit jardin avec des haies et des arbres bien taillés.
Il y avait encore plein de temples, mais on a voulu éviter l'overdose. Nous sommes retourné alors vers le centre en milieu d'après-midi du côté de Siam Square quartier moderne avec beaucoup de centre commercial, la fenêtre bling-bling de Bangkok. Tous les magasins des grandes marques sont là, par contre c'est du vrai, pour la contrefaçon il faut se rendre aux marchés. Après un autre petit resto autour de la station Siam comme la veille nous sommes retournés à l'hôtel.
Chatuchak Weekend Market
Je parlais plus haut des contrefaçons, Chatuchak Weekend Market en regorge. Il s'agit du plus grand marché de Thaïlande, situé dans le nord de Bangkok et comprend 15 000 stands. Bien sûr, beaucoup d'entre eux vendent exactement la même chose et le but du jeu est de négocier les prix. On y trouve de tout : des articles ménagers, des vêtements, de l'artisanat thaïlandais, des reliques, des objets de collection, des aliments, des animaux, etc. Comme son nom l'indique, il n'est ouvert que le weekend et en une journée il est difficile de tout voir.
Après le shopping, nous avons été faire un petit tour dans le centre de Bangkok. Je n'ai pas encore évoqué les transports rapides de la mégapole. Il existe une ligne de métro (MRT) entré en service en 2004 et deux lignes de Skytrain (BTS) entré en service en 1999 joignant le métro à certaines stations. C'est neuf moderne et rapide.
Le lendemain une nouvelle destination nous attendra : Hua Hin