Akaora (longue baie) est situé à 1 h 30 de Christchurch dans la Bank Peninsula. Ce village aurait pu être historique pour la France.
La Péninsule a été dépeuplée après différentes batailles entre tribus maories. La France avait l'intention de venir s'y installer pendant que les Anglais colonisaient le nord. Mais après la signature du Traité de Waitangi en 1840, entre la Couronne d'Angleterre et les tribus Maories de l'ile du Nord, les Britaniques ont dépêché un bateau à Akaora pour planter leur drapeau et affirmer leur souveraineté sur l'ile du Sud, huit jours avant l'arrivée des colons français.
Les colons décident tout de même de s'y installer et seront naturalisés anglais plus tard.
Aujourd'hui, le village est réputé pour son architecture française. Mais à part quelques drapeaux qui flottent, des noms d'établissements et de rues en français et les couleurs bleu, blanc et rouge un peu partout, ça n'a pas grand-chose à voir avec un village français.
Cela dit, l'endroit était superbe. C'est avec Christian que je m'y suis rendu pour aller faire du kayak le jour du Anzac day qui commémore les soldats néo-zélandais engagés dans la Première Guerre mondiale et par extrapolation tous les soldats du pays morts au combat lors des différente guerres (Seconde Guerre mondiale, Guerre de Corée, Guerre du Vietnam, etc.)
Nos premiers coups de pagaie se sont faits à partir du village que nous avons longé. Nous sommes passés devant le phare qui a été déplacé par les habitants du village dans la ville, car il aurait dû être détruit pour un autre plus moderne.
Un peu plus loin se trouvait un monument consacré au drapeau anglais planté, celui qui a affirmé la domination anglaise sur l'ile du sud. Ensuite, nous nous sommes retrouvés seuls. Nous avons seulement croisé quelques kayakistes et bateaux. L'endroit était superbe et m'a fait penser au Marlborough Sounds. Le retour était encore plus beau avec la vue sur la baie.
Par contre, c'était un peu plus difficile. Avant de commencer, on nous avait dit que le retour serait plus simple avec un vent en notre faveur. En fait, il n'y avait pas du tout de vent et nous étions en contre-courant. Bilan, nous sommes revenus avec 30 minutes de retard complètement vidé : pendant nos trois heures de kayak nous n'avons pas fait de pauses de plus de cinq minutes...
Akaora est un très bel endroit, même si le côté français tant vanté est exagéré.