Les chutes du Niagara & Toronto

Nous sommes arrivés aux chutes du Niagara tard dans la nuit. On est donc resté dans la voiture à s'endormir au son des cascades. Ce sont les chutes les plus connus du monde. Pourtant, ce ne sont pas les plus grandes : 50 mètres de haut contre 979 mètres pour le Salto Angel du Vénézuela. Elles sont même plus petites que celles de Montmorency (83 m). En revanche les chutes du Niagara sont larges (945 m) et se divisent en trois : le "fer à cheval" (Canada), les "chutes américaines" (États unis) et le "voile de la mariée" (beaucoup plus petite, États-Unis).

Ces chutes sont situées à 1h20 de Toronto à la frontière entre le Canada et les États-Unis. À côté d'elles s'est construite la Ville de Niagara Falls. C'est loin du côté sauvage que j'imaginais. Il y a un mélange de Times Square (New York), un parc d'attractions et Las Vegas pour ses deux casinos. La Ville est artificielle, sans âme, un concentré de la culture américaine donc haïssable.

Par contre, les chutes sont impressionnantes, malgré la nature en partie sacrifiée. Leur faible hauteur est compensée par leur largeur. L'aménagement du site nous permet d'avoir un bon panorama du déluge. En automne, il n'est plus possible d'aller en bateau au pied des chutes. En revanche, on peut toujours acheter un ticket "Journey Behind The Falls" permettant de descendre au pied des chutes. On en a plein la vue et heureusement qu'ils nous offrent un K-way en plastique pour se protéger de la pluie. Via un tunnel, il est possible d'aller derrière la cascade. C'est le son qui impressionne plus que la vue à cet endroit.



À la fin de la journée, on a pris la route pour Toronto. Elle longeait le lac Ontario. À l'horizon, on pouvait apercevoir les plus hauts gratte-ciels de la plus grande Ville du Canada. Superbe !

Toronto est la 8e Ville d'Amérique du Nord. Comme dans la plupart des très grandes villes, son centre-ville est énervé. Les automobilistes font un peu n'importe quoi, surtout aux heures de pointe. Ça m'a rappelé mon arrivée à New York. Idem pour le coin Yonge-Dundas Square, intersection des deux artères principales de la Ville. L'omniprésence pollution visuelle publicitaire me faisait penser à Time Square, en plus petit bien sûr.

En revenant de notre première ballade, nocturne, dans la capitale économique du Canada, nous sommes entrés dans un dépanneur (pour les non-Québécois, il s'agit de l'épicier du coin). Le caissier nous dit qu'il n'a pas d'alcool, qu'il faut aller dans les lieux spécialisés de la LCBO (SAQ ontarienne). Après lui avoir dit que nous venions de France, puis de Montréal, il nous a répondu que c'est à cause de la province d'Ontario "communiste" qu'il ne peut pas en vendre. Il nous a dit ça sans doute parce que les libéraux sont au pouvoir (aujourd'hui ce serait l'équivalent d'un socialiste français du type Dominique Strauss-Kahn ou Manuel Valls). Il faut savoir tout de même que la loi sur l'alcool ne date pas d'aujourd'hui. Ce type serait conservateur que ça ne m'étonnerait pas.

La seconde journée de l'escapade ontarienne commence par les îles de Toronto. Comme à Montréal, elles sont situées au sud de la ville. En revanche, elles se sont formées naturellement. Il n'y a pas de pont, mais un traversier. À cette époque de l'année, il n'y en a qu'un seul. Ce n'est pas bien grave, bien que l'on soit obligé de revenir sur nos pas pour repartir affronter la jungle urbaine. Dans ces petits îlots, nous avons pu observer des arbres colorés (automne), alors que depuis quelque temps déjà beaucoup d'arbres à Montréal sont nus, des écureuils, en bref tout ce qui fait la caractéristique d'un parc canadien.

Ce qui lui confère un caractère unique, c'est le lac où nous avons pu contempler l'eau à perte de vu. Il y a quelques petits bouts de plage. Comme la journée était ensoleillée, ça faisait penser à un petit coin de paradis. Mais j'imagine facilement qu'en été ça doit être monstrueusement peuplé. Plus loin, nous arrivons dans une ferme avec des chèvres, des poules et des centaines de canards en liberté. Ces Îles sont habitées à l'année. On peut envier les résidents qui y vivent hors saison.

La deuxième étape de la journée a été de monter à la CN Tower. Quand elle a été créée en 1976, elle était la tour la plus haute de monde. Il s'agissait pour le Canada de montrer sa puissance économique, comme le faisaient les États unis ou plus récemment les pays asiatiques ou arabes pro-occidentaux du golf persique. Depuis 2008, la tour Burj Khalifa de Dubaï l'a dépassée (828 mètres).

Comme pour la tour de Berlin (elles se ressemblent un peu), l'Empire State Building de New York ou la Tour Eiffel, on peut observer la Ville de Très-Haut. Une Ville vue du ciel est toujours impressionnante à voir, surtout la nuit.

Le soir, à Yonge-Dundas Square, il y avait une présentation d'un nouveau produit pour une console de jeu. Il y avait donc des démonstrations, ainsi que de la musique de club... Dans cet endroit animé de la Ville, il y a régulièrement des concerts ou des projections vidéo.

Voilà, la visite est terminée. Toronto restera pour moi une grande ville du Canada copiant le modèle états-unien. Il reste cependant les îles de Toronto qui sont bien sympa à faire.

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