La préparation de ce séjour s'est faite au dernier moment. On a tout de même trouvé un français pour nous covoiturer jusqu'à la « grande pomme ». Le départ s'est fait à 1h du matin, ça permet d'économiser une nuit à l'auberge.
Après environ une heure de route nous avons atteint la frontière avec le Vermont. Nous avons dû sortir du véhicule pour nous rendre dans un local de la douane américaine. Les douaniers ont demandé aux trois Français de la voiture leurs empreintes, une photo et six dollars. C'est assez ridicule puisque toutes ces informations sont déjà sur le passeport. Heureusement, ça n'a pas pris énormément de temps.
Nous sommes arrivés en périphérie de New York, à Newark dans le New Jersey vers 8 h. C'est bien plus verdoyant qu'au Québec où le printemps pointe tout juste le bout de son nez vers mai. Il nous a fallu une heure pour atteindre Gran Central Station, situé au coeur de Manhattan. À côté, le périphérique parisien c'est de la rigolade.
Notre conducteur nous a lâchés donc dans la fourmilière. Nous apercevions le Chrisler Building, un des gratte-ciel emblématiques de New York. La nuit à été courte, notre débarquement à été rude, d'autant que notre côté masochiste nous a dirigé vers Time Square, la décadence de la culture Américaine.
Notre auberge de jeunesse (Lafayette International Hostel) se situait à Brooklyn. En s'y rendant, nous avons découvert sur le chemin plusieurs façades d'immeubles entièrement graffés par un collectif local.
New York se divise en cinq circonscriptions (Borough) : Manhattan, Brooklyn, Queens, The Bronx, Staten Island. Chacune d'entre elles pourrait être une ville à part entière.
Brooklyn a été rattaché à New York en 1898. À cette époque, l'industrie était en pleine expansion. Mais à la suite de la crise de 1929, les entreprises ont déménagé. Aujourd'hui, Brooklyn est un lieu populaire, avec une grande mixité ethnique. J'ai souvent entendu dire que New York était différente des États-Unis. Brooklyn le confirme puisque chrétiens, musulmans et juifs se côtoient en arborant des insignes religieux. Dans les magasins, nous avons rencontré des femmes voilées (même en plein Manhattan) servant en magasin. Cela démontre que le rejet des musulmans n'est pas présent chez tous les Américains...
Manhattan est l'endroit de New York qui va attirer le plus notre attention durant notre séjour puisque c'est sur cette ile que se trouvent la plupart des lieux mythiques.
Pour y aller en partant de Brooklyn, on peut prendre le pont de Brooklyn. Dessus, on peut apprécier une vue des grattes ciel. Au bout de ce pont il y a le Manhattan Municipal Building et dans le parc en face la mairie de New York.
Tous les vendredis soir de 16 h à 20 h, le Musée d'art moderne (MOMA) est gratuit pour tout le monde. Les étages du bâtiment sont classés par thématique :
Rez-de-chaussée : le hall d'entrée et des sculptures placées en extérieur.
1er étage : une maquette de ce que devrait être le futur New York.
2e étage : peinture dont une partie consacrée à Picasso.
3e étage : photographies prises par des femmes dont deux ont particulièrement attiré mon attention : Helen Levitt et Frances Benjamin Johnson.
4e étage : dans cette partie, on trouve le célèbre pop-art de Marylin peint par Andy Warhol et des toiles de Van Gogh, mais aussi du gros foutage de gueule. En effet, il y avait des monochromes blancs, vert, des toiles blanches avec des cadres de couleurs, des taches de peintures, un trapèze en fil de fer, les mesures d'une pièce. Voici un aperçu :
Le dernier étage est réservé aux expositions temporaires. Dans la première, des photos d'Henri Cartier Besson. Le vieux Paris fascine toujours autant les Américains. On pouvait retrouver aussi des photos de différents voyages du photographe et de moments qui ont marqué l'Histoire. Dommage que les visiteurs aient été collés aux photos.
L'autre exposition temporaire était étrange et n'avait pas de rapport avec l'art. Marina Abramovic était dans un registre de performance assez particulière : une fille devait resté fixer dans les yeux une personne du public qui changeait régulièrement, deux personnes étaient assises dos à dos les cheveux attachés, une femme nue dormait avec des os, deux hommes nus dans un endroit exigu entre lesquels pouvaient passer le public ou encore une femme nue en position fixe avec un micro entre les jambes. Je n'ai pas compris l'intérêt, je devine juste que Marina Abramovic a un cerveau tordu.
C'est ainsi que c'est achevé notre première journée new-yorkaise.