Au Chiapas (État du Mexique célèbre pour ses luttes indigènes), Casper vit au
sein du gang des Maras qui comporte de nombreuses factions dans toute l'Amérique
centrale. C'est un gang très puissant et violent que l'on ne peut plus quitter
une fois que l'on a exécuté le rite de passage : le meurtre. On est loin des BG
latinos qui paradent sur les plages. Chez eux, c'est sale tronche et tatouage
facial de rigueur. Dans ces endroits malfamés, la misère est synonyme de
violence tant les populations locales sont livrées à elle-même. Là-bas la loi
c'est les gangs.
Casper va faire l'erreur de tuer un des chefs Mara qui a tué sa petite amie.
Il ne lui reste alors qu'une solution : fuir. Dans un train de marchandises où
il a embarqué, il se retrouve avec de nombreux Honduriens qui tentent de migrer
vers les États-Unis. Son appartenance aux Maras le rend persona non grata.
Heureusement pour lui Sayra va intervenir en sa faveur. Cette jeune hondurienne
veut retrouver ses soeurs dans le New Jersey.
Sayra rappelle à Casper sa petite amie décédée et va l'aider dans sa
tentative de migration.
Les États-Unis font toujours rêver les habitants des pays d'Amérique
centrale, qui pour beaucoup sont gangrenés par la corruption. Le rêve américain
est encore dans les esprits. Un rêve qui fait pourtant face à un mur lorsque
l'on s'approche de certaines parties de la frontière mexicaine et
étatsunienne.Le gang des Maras s'est formé dans les années 1980 par des
immigrants clandestins qui pour survivre faisaient du trafic en tout genre. Un
reportage intéressant a été fait sur eux récemment : La Vida Loca.
Ce film relate donc l'histoire d'un adolescent arrivé trop jeune dans le gang
et qui aspire à une vie normale et d'une adolescente qui part vers
l'inconnu.