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Paroles

Molodoï

30 avril 75

L'année du Tigre dingue Personne vraiment ne saura Ce que ça représente pour toi Tous les chapeaux coniques La fuite, la panique Cette date, n'oublie pas Le jour où Saigon tomba 30 avril 75 Après trente années de guerre Sous un ciel de zinc Tu as du mordre la terre La honte, la folie Sur les routes tu as fui Cette date, n'oublie pas Le jour où Saigon tomba

Oh oh oh oh 30 avril 75 !

Cet avril trop cruel Pour Saigon la belle Tu as retourné ton arme Contre ta tempe et sans larmes Le drapeau, trois bandes rouges Sur fond jaune impérial Ne flotte plus sur la ville Ce jour là 30 avril Si tous tes camarades Sont partis dans la jungle Tes enfants et ta femme Sont partis dans les vagues Quinze années de prison De rééducation N'ont pas suffit à tuer L'espoir de liberté !

Oh oh oh oh 30 avril 75 !

Không bao giò quên TU DO Không bao giò quên Thuyên Nhân Không bao giò quên Quê Huong Không bao giò quên SAI GON

Và Kháng Chiên Và Nhân Quyên Và Giai Phóng Và Thúóng Và Quê Me Và Tô Tiên Và Lòng Tin Và Gia Dình

Oh oh oh oh 30 avril 75 !

A bout portant

Kader, Yazid, Djamel Thomas, Aïssa, Youssef Jean-Luc, Francis, Toumi Abdendi, Abdelkrim

A bout portant !

Policiers trop nerveux Face aux jeunes des banlieues C'est un jeu dangereux Quand vient le couvre-feu Où sont les jours heureux L'espoir de vivre vieux Les gamins sont teigneux Ca devient contagieux !

A bout portant !

Tu veux être intégré Et pas désintégré Pas servir de gibier Dans une cage d'escalier Heide la jeune Allemande Marina la Gitane Christophe ou bien Mohand Sont tombés à Paname !

A bout portant !

Combien y'a-t-il de jeunes Tirés à bout portant Combien y'a-t-il de keufs Relaxés de leurs crimes Mais que fait la police ? Mais où est la justice ? Comment vivre debout Ils sont devenus fous !

A bout portant !

Kader, Yazid, Djamel Thomas, Aïssa, Youssef Jean-Luc, Francis, Toumi Abdendi, Abdelkrim

Amazone

Je connaissais une Amazone Amazone Hoa Hao Comme les filles de la zone Elle savait jouer du couteau Elle était fière comme une panthère Véritable apôtre de guerre Armées de piques et de fauchards Elles défilent derrière l'étendard

Amazone Hoa Hao ! Amazone Hoa Hao ! (x2)

Parés de sabres et de fusils Elles protègent Bouddha de leurs vies Une unité de femmes dingues Défendant une partie de jungle Si tu les rencontres dans la rue Alors vaut mieux changer de trottoir A moins que tu ne sois soldat perdu Et que tu veuilles entrer dans l'Histoire

Amazone Hoa Hao ! Amazone Hoa Hao ! (x2)

Ecoute les bandes de toucans Et les colonnes de singes hurlants Au large de la baie d'Along Dans les eaux vertes du Mékong Et bercé par les crapauds-buffles Dans les odeurs de terre nocturne Sous la chaleur de la mousson Les Amazones t'apparaîtront

Amazone Hoa Hao ! Amazone Hoa Hao ! (x2)

Ame errante

J'ai marché sur toutes les routes Comme Rimbaud en d'autres temps Parmi les ruine de Beyrouth A la poursuite du néant J'ai erré dans des cafés Comme Verlaine bien avant Au Printemps, Automne, comme Eté Même les Hivers cinglants J'ai chanté sur tous les toits Les combats d'une autre vie Celle qui mène au Nirvana Comme celle qui pousse à la folie

J'ai gueulé comme un damné Les derniers mots d'un condamné Comme un fusillé de Goya Qui s'époumone "Libertad !" Si j'ai lu plein de romans Remplis d'amour, de poésie Rien ne vaut un testament Dans lequel on remercie la vie J'ai marché sur toutes les routes Comme Kérouac en d'autres temps Parmi les ruines d'Angkor Aux sourires fascinants Et j'ai rêvé sous des ponts Ou bien au milieu des champs Couché sous le ciel étoilé Loin de toute réalité

J'ai marché sur toutes les routes Et partout j'étais étranger Comme un voyageur en déroute Qui n'a pas voulu s'arrêter Je n'ai pas vu le temps passer Et le vide m'a emporté Comme un gosse au rire figé Dans une douce volupté J'ai marché sur toutes les routes Et partout j'étais étranger Porté par une mer déchaînée Dans laquelle je me suis noyé (x2)

Année Zéro

Oh c'est l'histoire d'un jeune loup Qu'avait les rêves les plus fous Bien mieux que les 400 coups Puisqu'il ira jusqu'au bout Qu'y a t-il donc en Croatie Pour aller y risquer ta vie Qu'y a t-il donc dans ce pays Qui soit tellement mieux qu'ici

Année Zéro

C'est le rêve d'une grande Europe Qui a frappé à ta porte De tous ces peuples oubliés Crevant dans la dignité T'es perdu comme tous ces gens Qui fuient les bombardements Comme un poisson combattant Perdu au fond de l'océan

Année Zéro

Sur le front à l'avant-garde Il y a quelques camarades Qui sont tombés sous les balles Des troupes du pouvoir central De Pristina à Osijek Y a vraiment rien qui t'arrête Quitte ou pas à te faire tuer Ca fait partie de tes idées

Année Zéro

Oh c'est l'histoire d'un jeune d'ici Qui rêvait d'une nation nouvelle De Zagreb à Paris Cette cause est la sienne C'est l'histoire d'un jeune d'ici Qui est tombé dans la nuit Tel un poisson combattant Perdu au fond de l'océan

Année Zéro

A poil les militants

- Com com com com Communiste - Naze naze naze Nazionaliste - Bol bol bol bol Bolchévique - Ane ane ane Anarchiste - Mec mec mec mec Mécanique - Fan fan fan fan Fanatique - Sauce sauce sauce sauce Socialiste - Mille mille mille Militariste

Regarde toi un peu Regarde ce que tu fais Ne baisse pas les yeux Regarde qui tu es, Eh !

Regarde toi un peu Tu te prends pour un dieu Tu n'es qu'un petit pion D'un grand parti de cons, Oh !

- Com com com com Communiste - Naze naze naze Nazionaliste - Bol bol bol bol Bolchévique - Ane ane ane Anarchiste - Mec mec mec mec Mécanique - Fan fan fan fan Fanatique - Sauce sauce sauce sauce Socialiste - Mille mille mille Militariste

As-tu choisi ton camp Celui des partisans Celui des délinquants Celui des charlatans, Eh !

Je ne suis d'aucun camp Ni perdant, ni gagnant Etre toujours hors jeu Ce que j'aime le mieux, Oh !

- Punk punk punk punk Alcoolique - Skin skin skin skin Athlétique - Psy psy psy psy Psychotique - Hep hep hep Epileptique - Frappe frappe frappe frappe Atomique - Cap cap cap Capitaliste - Nar nar nar nar Narcotique - Bord bord bord bord Bordélique

A poil les militants !

Au Québec

Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Je me souviendrai de toi On se souviendra de vous Du Léon, du Mario, du Denis, du Sergio Nicolas! Tabarnak! Montréal! Tabarnak!

Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Je me souviendrai de toi Et on vous oubliera pas Le Richard, la Chantal La Nancy, Ste Catherine Les Foufounes Electriques Les Foufounes Electriques!

Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Au Québec je m'en souviendrai Au Québec j'y retournerai Je me souviendrai de toi Et un jour on reviendra ! Les Mohawks, Montagnés Les Tribus oubliées Nègres blancs d'Amérique (x2)

Bonze déchu

Il écoute la musique D'Orange Mécanique Marchant dans la rue Hooligan perdu Il a le crâne tondu Façon troupe commando Son esprit est foutu Il ne le sait que trop Un air mélancolique Une drôle de musique Ca le rend fanatique Et tout devient déclic Il court sous la pluie Un couteau dans les dents La pleine lune luit Sur sa tête de dément

C'est un loup solitaire La vie comme une guerre Sa robe de safran Devient couleur de sang Un jour il a déjoué Son couteau a planté Les ordres, la société C'est le bal des damnés ! Comme les toiles d'araignées Sur ses coudes tatouées Il s'est fait prisonnier D'un jeu sans pitié Y'a rien pour l'accrocher Ni Bouddha, ni Jésus Pas plus la croix gammée C'est un bonze déchu !

C'est un bonze déchu !

Brigade d'Amour

C'est une fille d'une brigade Où chacun s'appelle "camarade" Et chaque fois qu'elle part en mission C'est au nom de la Révolution Comme héroïne et comme putain Elle se prête à tous les coups de mains Mais un beau jour elle rencontra Un jeune soldat pas comme les autres Brigade d'Amour C'est la Brigade d'Amour

Il lui dit:"Au nom de l'amour J'emmerde l'idéologie" Elle lui dit:"Au nom du Parti Si tu m'aimes, trahis ton pays" Alors il déserta l'armée Laissant la guerre aux damnés Alors elle quitta le Parti Par amour et pour l'Eurasie

Mais l'Eurasie n'existe pas Que dans les rêves des filles-soldats Ils furent mis au ban de l'histoire Etait-ce un rêve ou un cauchemar ? On les retrouva bras dans les bras Corps contre corps, sang contre sang On les retrouva bras dans les bras Unis pour toujours dans l'amour

Brigade d'Amour C'est la Brigade d'Amour

C'est dans un petit village du Nord Coincé dans un creux du delta Que la déesse de la Miséricorde Au paradis les envoya On les retrouva bras dans les bras Corps contre corps, sang contre sang On les retrouva bras dans les bras Personne n'osa les séparer

Cassons les Murs

Hey hey hey cassons les Murs !

Le mur de Berlin est tombé Et on va pas le regretter Un mur d'argent l'a remplacé Et il faudra bien le casser Car pour les jeunes de ta cité Y'a vraiment rien qui a changé Y'en a qui brûlent de tout brûler Dans une action désespérée !

Hey hey hey cassons les Murs !

Les nuits de Bagdad sont striées Des meilleurs bombes civilisées Les autres peuples sont condamnés Y'a pas de pétrole sous leurs pieds L'ère de la mort dollarisée Règne sur les masses fascinées Quartier de Haute Sécurité Et toi tu restes prisonnier !

Hey hey hey cassons les Murs !

Dans ton lycée, dans ton quartier Y'a tous ces jeunes étrangers Comme partout dans le monde entier On rêve de solidarité L'Est et l'Ouest sont réconciliés Le Sud a été oublié Que la jeunesse veuille s'exprimer Y'a pas de raison de l'en empêcher !

Hey hey hey cassons les Murs !

Chevaliers de la table ronde

Chevaliers de la table ronde Goûtons voir si le vin est bon… (x2) Goûtons voir, oui oui oui Goûtons voir, non non non Goûtons voir si le vin est bon…

S'il est bon, s'il est agréable, J'en boirai jusqu'à rince cochon S'il est bon, s'il est agréable, J'en boirai jusqu'à rince cochon

J'en boirai, oui oui oui J'en boirai, non non non J'en boirai jusqu'à rince cochon

Les deux pieds contre la muraille Et la tête sous le robinet… (x2) Et la tête, oui oui oui Et la tête, non non non Et la tête sous le robinet…

Si je meurs, je veux qu'on m'enterre Dans la cave où y'a du bon vin… (x2) Dans la cave, oui oui oui Dans la cave, non non non Dans la cave où y'a du bon vin…

Pour donner le discours d'usage On prendra le bistrot du coin… (x2) On prendra, oui oui oui On prendra, non non non On prendra le bistrot du coin…

Sur ma tombe je veux qu'on inscrive Il a bu jusqu'à gros bidon (x2) Il a bu, oui oui oui Il a bu, non non non Il a bu jusqu'à gros bidon

Choeurs Fidèles

A ma mère qui m'a porté A tous ceux qui m'ont aidé Et à la femme que j'aime A qui j'ai donné mon cœur A l'aube nouvelle du Grand-Est A l'orage et à la nuit Aux Dieux qui m'ont supporté Au public qui a chanté !

A Paris et à Vientiane A la France et au Viêt-Nam A Bouddha, à l'Eurasie Chaque jour présents dans ma vie A tous mes compagnons de route A la jeunesse qui nous écoute Et qui ne se prend jamais la tête Toujours prête à faire la fête !

Détresse

On est né en même temps D'une époque de sang Et sans illusion On gueulait destruction Puis le temps passé Les concerts terminés Les bagarres et la bière Rythmaient la vie d'hier Ca fait mal de te voir Quand il n'y a plus d'espoir Ce coup de vieux que tu as pris Les piqûres dans ta vie Toutes ces années de drogue T'ont rendu si amer Le sida et la mort Ont tout foutu en l'air

Et je vois aujourd'hui Que tous les copains Qui se droguaient d'ennui Vont crever comme des chiens Ca fait mal de te voir T'as plus le même visage Ce coup de vieux que tu as pris Je te fais pas la morale Mais c'est vrai que ça fait mal De te voir figé Comme une bête blessée On se souviendra Quand tu nous quitteras Qu'en ce monde dément Personne n'est innocent

Détresse ! Détresse ! Détresse ! Oh oh oh !

On est né en même temps D'une époque de sang Et sans illusion On gueulait destruction Puis le temps passé La souffrance a monté T'as goûté à tout Mais sans garde-fou Aujourd'hui en sursis Tu repenses à ta vie Et je peux t'affirmer Que notre amitié Sans aucun remord Est scellée dans la mort Tu sais que ça l'a fait Alors repose en paix

Détresse ! Détresse ! Détresse ! Oh oh oh !

Personne n'est innocent (x3)

Domaine

T'as voulu aller Près de la liberté Et vivre aux côtés Des peuples enchaînés Une jungle lointaine Sur des sentiers secrets C'est bien mieux que Paname Ses embrouilles et problèmes Entre ces deux vies Tu as vite choisi Change d'identité Et tu deviens guerrier Entre ces deux vies Tu as vite choisi Change d'identité Et tu deviens guerrier

Tombé amoureux D'un peuple fidèle Domaine des Dieux Où la mort est si belle Tombé amoureux D'un peuple qui se bat Regarde leurs yeux Oh tu comprendras Un coin de paradis Un peu d'autonomie Pour tous ces sauvages Qui sont des sages Un coin de paradis Un peu d'autonomie Pour tous ces hommes libres Qui ne demandent qu'à vivre

Domaine des Dieux C'est le Domaine des Dieux

Ils sont prêts à mourir Pour une parcelle de jungle Refusent de devenir Esclaves ou putains Pas d'Coca Cola Et pas de télé Pas besoin de ça Juste la liberté Toujours le même destin C'est une histoire sans fin Du quartier Latin Aux villages du Tonkin Toujours le même destin Une histoire sans fin Ton grand-père avait pris Un peu le même chemin

Domaine des Dieux C'est le Domaine des Dieux

Dragon Libre

Dragon de feu Pour ce nouvel an Tu rendras heureux Des millions de gens Dragon de feu T'es si flamboyant Les enfants joyeux Te suivent en courrant

Dragon Libre libre libre ! (x3)

La ville se décore Couleurs rouge et or Chassant les démons De toutes les maisons C'est le renouveau Au son des tambours Le jour le plus beau L'Espoir de retour

Dragon Libre libre libre ! (x3)

Réseau de résistance Comme une toile d'araignée C'est ton jour de chance Et il faut gagner Dragon de feu Donne leur du courage Pour se libérer De cet esclavage !

Dragon Libre libre libre ! (x3)

Comme un Dragon Libre yeah ! Comme un Dragon Libre woh !

Du Côté du Laos

Royaume des éléphants Tout est devenu morose Rien n'est plus comme avant Depuis que t'es parti De ce petit pays En bravant le Mékong Sous les balles qui tombent Du côté de Vientiane Il n'y a plus de tailleur Et dans la rue Pang Kham Il n'y a plus la douceur Mais où est l'éléphant Flottant sur le drapeau Et les parasols blancs Qui protégeaient les gens ?

Du côté du Laos (x3)

Il reste le Mèo A la peau burinée Et les jeunes Lào Qui sont faits pour s'aimer Il reste les enfants Qui mangent du riz gluant Sauvages par le piment Qui coule dans leur sang J'entends la pluie qui tombe Sur les tambours de bronze Lourde comme l'éléphant Mais libre comme le vent Je vois les bonzes en file Et les pagodes qui brillent Paisibles comme avant Mais tristes comme le vent

Du côté du Laos (x3)

Des résistants sont morts Un jour à Saravane La longue chaîne de leurs corps Formait une caravane La rose de Paksé Pique comme du barbelé De très jeunes montagnards Défendent leur territoire

Du côté du Laos (x2)

Elephant Reggae

Le sol tremble quand tu passes De ton pas lourd mais majestueux La poussière vole et puis s'efface A l'ombre de ton corps rugueux Sous le soleil de l'Afrique Tu traces lentement un long sillon Tu suis sans faille une destinée Et tu inspires respect aux lions

Elephant Reggae (x2)

Derniers géants sur cette terre Ils foulent aux pieds toutes les frontières Parcourent savanes ou marécages Se souviennent-ils des mille visages Du paysan vêtu de noir Aux braconniers chasseurs d'ivoire ? Quand sonnent huit heures chez les Kenyans La brume dévoile les éléphants

Elephant Reggae (x2)

Jungle Ragga Dub Style: Ma taktik c'est l'attack et si tu tik je t'attack Mik-mak des politiks sont pas dans mes pratiks Je réplik, je casse la barak les ghettos sont en vraks Quand ils saccagent l'Afrik c'est que pour s'faire du frik

Ma taktik c'est l'attack et si tu tik je t'attack Mik-mak des politiks sont pas dans mes pratiks Je réplik, je casse la barak les ghettos sont en vraks Quand ils saccagent l'Afrik c'est que pour s'faire du frik

Montagne grise, forte et tranquille Pourquoi restes-tu impassible ? Ce calme cache-t-il la fureur ? Ne connais-tu jamais la peur ? Et si un jour ton heure sonnait Tu partirais en grand secret Pour le cimetière où tes ancêtres Reposent fossiles depuis des siècles

Elephant Reggae (x2)

Evasion

Un barrage policier Pour un rebelle évadé Une cité quadrillé Pour un délinquant armé C'est le plan Epervier Lois d'urgence pour tuer Hommes de sécurité Comme des chiens excités

Un bourreau assoiffé Du sang des condamnés Y'a un évadé qui fuit Tout au cœur de la nuit Et des miradors crachent Une lumière blanche et lâche Une prison transformée En un camp retranché

Un rebelle évadé D'une centrale en acier Une division blindée Préparée pour chasser Images de déportation Surgissent dans ma mémoire Je veux la Grande Evasion Pour les taulards, le Grand Soir !

Libérez-les ! (x3)

Un rebelle évadé D'une centrale en acier Une division blindée Préparée pour chasser Images de déportation Surgissent dans ma mémoire Je veux la Grande Evasion Pour les taulards, le Grand Soir !

Libérez-les ! (x3)

Fille du Viêt-Nam

Fleur des villes ou des campagnes Fille des plages, fille des montagnes Moderne ou plus traditionnelle Tu restes toujours la plus belle A Saïgon, Huê ou à Hanoï Da-Nang, Dalat, en pays Moï Fille du Dragon et Immortelle Une noix d'arec et du bétel

Fille du Viêt-Nam Tuong trung nhân ban Fille du Viêt-Nam Miên Bac miên Nam

Pliée sous le poids du balancier Dans les villages, sur les marchés Dans les rizières comme sur la terre Et dans la paix comme à la guerre Tu es la puissance du pays La force même de la vie Gardienne de la nostalgie Tu hantes parfois nos rêves la nuit

Fille du Viêt-Nam Tuong trung nhân ban Fille du Viêt-Nam Miên Bac miên Nam

Tu portes quelque chose de magique Est-ce le charme du chapeau conique ? Ton doux visage de hoa mai La blancheur de ton áo dài ? Tu portes quelque chose d'impérial En scooter comme une amazone Est-ce le sourire des paysannes Qui fait s'enfuir tous les fantômes ?

Fille du Viêt-Nam Tuong trung nhân ban Fille du Viêt-Nam Ra Bac vào Nam (x2)

Oh fille, fille du Viêt-Nam Fille, fille du Viêt-Nam Je voudrais que tu m'accompagnes Oh fille, fille du Viêt-Nam Fille, fille du Viêt-Nam Muôn di vói em khap noi Viêt Nam

Oh fille, fille du Viêt-Nam Fille, fille du Viêt-Nam Je voudrais que tu m'accompagnes Oh fille, fille du Viêt-Nam Fille, fille du Viêt-Nam Muôn di vói em khap noi Viêt Nam

Le fils de la rizière

Tu es né du côté De la mer déchaînée Grandi dans les rizières Et blessé dans les guerres On ne te demande plus rien Qu'à crever dans ton coin Comme un vieux combattant Qui n'a plus d'illusions

Tu connais ce pays Dans ces moindres recoins Chaque instant de ta vie De gamin, de vaurien La nation orpheline C'est une histoire d'amour Impossible patrie Qui se joue tous les jours

Tu aimes trop ce pays Pour pouvoir l'oublier Désires mourir ici A Danang ou à Huê Tout près de ces paillotes Et tout près de ces buffles Tout près de ce village Cœur de la terre natale

Tu es le fils de la rizière Un orphelin pris dans la guerre (x2) Tu es le fils de la rizière Perdu entre Ciel et Terre

T'iras une dernière fois Dans la grotte de Marbre Pour brûler un encens Célébrant tes parents Et puis pour tous les autres Les vieillards, les enfants Les bananiers sauvages Et les banians sans âge

Tu es le fils de la rizière Un orphelin pris dans la guerre (x2) Tu es le fils de la rizière Perdu entre Ciel et Terre

Génération Destruction

Les voyous d'aujourd'hui Font des sports de combat Et quand sonne minuit C'est la méga-stomba Y'a les moines rasés Qui font du karaté Et la bande à "Papaye" Qui donne dans la boxe thaï Y'a la bande des Cats Qui frappe à grands coups de battes Et les punks et les skins Y vont de la doc marteen Les Apaches de Paname S'la donnent en jouant de la canne Et tous les autres fous Déroulent au nunchaku Génération Destruction Aller-retour en prison

La brigade de la dérouille Frappe les jeunes dans les couilles Tous ceux qui sont trop gros Sortent la lacrimo Ceux qui n'ont pas les pompes Sortent le fusil à pompe Y'en a qu'ont des machettes Y'en a qui perdent leur tête Les jeunes sont divisés Tous les coups sont permis Ils auraient de quoi flipper Si nous étions unis Arrête de délirer Et viens te la donner Mais moi j'ai toute ma tête J'me fais un plan basket

Génération Destruction Aller-retour en prison

En bomber camouflage Etoile de Ninja La Jeunesse a la rage Un esprit de combat Gavroche des cités Prêt à te fracasser Avec les policiers Qui rôdent dans le quartier Quartier des Têtes de Mort Des réducteurs de têtes Je crois pas que j'ai eu tord Je me fais un plan basket Arrête de faire le con Et de parler de baston Et viens dans la chanson Faire le chœur des Oursons !

Génération Destruction Allez allez les Oursons Rendez-vous place de la Nation Pour faire la Révolution

Allez les Oursons

Génération !

Golan United

Une génération perdue Aujourd'hui dans toutes les rues Poursuivie par les Milices D'une haine répétitive Une zone d'Enragés Des chiens hurlant dans le noir Une jeunesse en danger Tous les feux du désespoir !

Golan Golan United !

Une raïa échappée Rejet du béton armé Interdite dans les cafés Golan de la société Roumanie, Algérie Une jeunesse qu'on détruit A Pékin, à Berlin Les mêmes menottes aux mains !

Golan Golan United !

Du Québec à Manchester Les mêmes tatouages de guerre Du Pérou à Diên Biên Phù Les mêmes gueules de voyou De Beyrouth à Séoul C'est le même sang qui coule Pour la jeunesse condamnée L'même besoin de Liberté !

Golan Golan United !

Graine de violence

Attention ! Ils arrivent En courant, sur la ville !

A défaut de subversion Tu pratiques la barbarie A défaut de révolution Tu te contentes d'un cri Pas de revendication Juste de la délinquance Pas même d'organisation Juste un esprit de vengeance

Le Mouvement de la Jeunesse La seule que tu connaisses Celle qui brise les chaînes Les ghettos et la haine

Des cités, de l'ennui Liberté, dans la nuit

Quelles sont tes aspirations Sinon de tout foutre en l'air Un volcan en éruption Dont la lave s'étend dans la mer Tu ne te poses pas de questions Tu préfères te défouler Crois-tu que c'est la solution D'être partout rejeté ?

Le Mouvement de la Jeunesse La seule que tu connaisses Celle qui brise les chaînes Les ghettos et la haine

L'espoir dans la destruction Tant que la vie sera misère Des banlieues de l'abandon Résonnent encore les cris de guerre Plus jamais de frustration Pour la Jeunesse oubliée La rue reste le bastion D'une lueur de liberté !

Le Mouvement de la Jeunesse La seule que tu connaisses Celle qui brise les chaînes Les ghettos et la haine

Harkis

Tu traînais dans les rues En jeune délinquant Alors tu es venu Au camp d'entraînement Où on t'a recruté Pour défendre la France Tu t'es battu fidèle Jusque dans le djebel Pas question de reculer Sinon pour mieux sauter T'es allé jusqu'au bout Fallait tenir le coup Tu as choisi le camp Des condamnés à mort Tu restes le perdant Celui qui a eu tord

Harkis ! SOS ! SOS !

Tu restes le maudit Car tu es harki Tu rêvais l'Algérie Et la France en amie Mais rien n'a été fait Pour ces fidèles soldats Quand est revenue la paix T'étais fait comme un rat Tu restes incompris Rejeté dans l'oubli Coupé de tes racines Taxé de tous les crimes Frappé par le racisme L'Histoire est bien cynique Tu es dans le ghetto Où il fait le plus chaud !

Harkis ! SOS ! SOS !

"L'Algérie sera donc Algérienne"

Tu es devenu en France Un gibier de potence Victime de l'arrogance Ta vie ne fût qu'errance Tes fils un peu partout Reprennent le flambeau Il n'y a plus de tabou La France est ton drapeau

Harkis !

Haute-Région

Lào Cai, Pa Kha, Lai Châu Autant de mots étranges Qui forment tes villages Thái, Nùng, Mèo Autant de noms magiques Qui forment tes peuples Nâm Cai, Nâm Su, Nâm Lu Pistes et rivières, Pistes et rivières Sinh Hô, Chiêng Neo, Phong Thô' Montagnes ou villages, Montagnes ou villages Cao Bang, Lang Son, Son La Autant de souvenirs Qui restent en mémoire Nghia Lô, Pha Long, Dông Khê Autant de batailles Qui restent souffrance

Oh c'est la Haute-Région…

Tu ne ressembles à aucune autre Ton apparence est fin du monde Sans doute plus belle que toutes les autres Forêt étrange, plongée dans l'ombre De paysages dans les nuages En pistes folles toujours sauvages Entre calcaire ou bien montagnes Un chant perdu les accompagne

Oh c'est la Haute-Région…

Oh c'est la Haute-Région…

Peuple inconnue, ethnie perdue Ton histoire est-elle révolue ? Peuple si beau de tout là-haut Tu n'as pas dit ton dernier mot Jeune Mèo, fleur de pavot Ton frère est un guérillero Le soleil tombe sur ton village La nuit recouvre le paysage

Peuple inconnu, ethnie perdue Ton histoire est-elle révolue ? Peuple si beau de tout là-haut Tu n'as pas dit ton dernier mot Les femmes en tunique indigo Sont les gardiennes sans drapeau De la montagne, des Hauts-Plateaux Cú các dân tôc thiêu sô

H.P. 84

Sa chambre était capitonnée Pavillon de sécurité Quand il se jetait sur les murs Pour s'envoler c'était très dur Les infirmiers le tabassait Camisolé il délirait Il crachait les médicaments Sur le chef de l'établissement

H.P. 84, H.P. 84, H.P. 84, H.P. Homme Prisonnier

Un matin une voix a parlé Lui ordonnant de se venger Muni d'une pauvre barre de fer Il les frappait tous par derrière Il a tué quatre infirmiers Ouvert les portes aux aliénés Il a mis le feu à l'hôpital Révolte sur fond de Penthotal

H.P. 84, H.P. 84, H.P. 84, H.P. Homme Prisonnier

D'une fenêtre en forme d'arc Il s'est écrasé dans le parc Son vol n'a duré qu'un instant Il voulait être cormoran Plus tard une voix ordonnera Un autre poing se fermera Mais revoilà le chef du Bloc Electrifié électrochoc !

H.P. 84, H.P. 84, H.P. 84, H.P. Homme Prisonnier

Mais s'il ne reste de cette histoire Qu'un grand trou de mémoire Ta rébellion les marquera Les Oufs se souviendront de Oit !

Irrécupérables

Dans les mouroirs de Roumanie Y'a tous les enfants perdus L'orphelinat et la folie Univers quotidien cru Un petit corps recroquevillé Est sur son lit attaché Il y a l'enfant aux os brisés Qui ne cesse pas de crier

Irrécupérables !

Derrière la vitre du Communisme Socialisme triomphant Y'a les mouroirs psychiatriques Pour quelques milliers d'enfants Un petit visage griffé Dont le sang vient de sécher Les enfants de Ceausescu Ils sont tous devenus fous !

Irrécupérables !

Dans les mouroirs de Roumanie Quotidienne est la folie Sur un sol d'excréments Un gosse ici est dément Les enfants de Ceausescu Classés "irrécupérables" Pavillon des enfants fous Surgit d'un monde exécrable

Irrécupérables !

NERECUPERABILI !!!

Irrécupérables !

Jeune Irlande

Ils t'ont envoyé Au nord de ce pays Pour leur liberté A ce qu'on t'avait dit Mais tout ce que t'as vu C'est des gamins féroces Te crachant dessus Des boulons dans les poches Une Intifada Du côté de l'Europe Personne n'y croit Ca ne fait pas très propre Au nord du pays Dans la ville de Belfast Deux ghettos survivent Se faisant face à face

Jeune Irlande

Ils t'ont envoyé Couvert de kaki Pour coloniser T'as rien à faire ici Et tout ce que t'as vu C'est une occupation Des squelettes nus Des grévistes en prison De block en block Et sous la torture Les images chocs Des années que ça dure Les gamins furieux Nourris d'insoumission Sont les Jeunes Dieux De la Libération

Jeune Irlande

Ils t'ont envoyé Soldat du maquis Foutre des barbelés En travers des prairies Un jour tu as tué Comme on te l'as appris Un gosse est tombé Alors tu as compris Mais tout ce qu'il reste C'est un avenir foutu La Mort ou la Peste Les cagoules dans la rue La ville de Belfast N'est plus qu'une impasse Deux ghettos menacent La Mort est face à face

Jeune Irlande Qu'ont-ils fait de tes fils ?

Kalachnikov Style

Kalachnikov Style ! Et c'est une mère qui pleure A.K. 47 Style ! Et c'est un gosse qui meurt Smith & Wesson Style ! Et c'est une chair blessée Remington Style ! Et c'est une vie d'ôtée

Riot Gun Style ! C'est une banlieue en flammes Parabellum Style ! Et c'est plus d'opprimés T. 34 Style ! C'est une ville encerclée B. 52 Style ! Une forêt défoliée

Missile Scud Style ! En Méditerranée Bombe atomique Style ! Et combien d'irradiés Bombe à neutron Style ! La terre va éclater Dynamite Style ! Ma tête va exploser

La belle petite

Elle me l'avait toujours promis Une belle petite cage pour mon canari…

Youp-la-la, youp-la-la, youp-la-la-lalère (x2)

Quand mon canari saura chanter Il ira voir les filles… Quand mon canari saura chanter Il ira voir les filles Pour leur apprendre à danser

La boxe

Comme le boxeur devant une glace Tu donnes des coups pour que ça passe Si tu sais que ça ne mène à rien C'est toujours mieux qu'une vie de chien T'es dans une impasse sans issue C'est un cri perdu dans la rue Qui résonne sur le béton armé Imprègne les murs de ta cité !

La boxe la boxe la boxe de l'ombre

Comme la jeunesse de la Chine rouge Qui attend que là-haut ça bouge Elle vit au rythme du taï chi chuan En résistant la mort dans l'âme On se bat toujours pour quelque chose Pour se sortir d'une vie morose Tu ne sais pas si t'y arriveras Et malgré ça t'aimes le combat !

La boxe la boxe la boxe de l'ombre

C'est comme le Nord face au Sud Ou l'un vit en écrasant l'autre Mais toi qui mène une vie rude Tu sais que t'as besoin de rien d'autre A tous les combattants de l'ombre J'adresse un message d'espoir Y'en en a qui résistent dans ce monde Dans les jungles ou devant un miroir

La boxe la boxe la boxe de l'ombre

Tu aimes danser la Boxe de l'Ombre Pourquoi danses-tu la Boxe de l'Ombre ?

La boxe la boxe la boxe de l'ombre

A tous les Combattants de l'Ombre J'adresse un message d'espoir Pour ceux a qui résistent dans ce monde Dans les jungles ou devant un miroir A tous les Combattants de l'Ombre J'adresse un message d'espoir Je fais un vœu pour que leur Fronde Se transforme en jour en victoire

La boxe la boxe la boxe de l'ombre Allez boxe ! boxe ! boxe ! boxe ! boxe ! boxe ! boxe ! boxe ! La boxe la boxe de l'ombre…

La complainte des ouvriers

Ils marchent ensemble Sans se séparer L'union fait la force Chez les ouvriers Sur tous les chantiers Le cœur plein d'espoir L'espoir de changer Cette société

Ils ont lutté Ils ont crié Ils ont avancé Souvent les premiers Le drapeau au vent L'espoir en chantant Les coudes se serrant Et maîtres du temps

Ils ont crié Solidarité ! De toutes leurs cités Jusqu'à l'Elysée Stop à la machine On veut travailler ! Personne ne les a Vraiment écouté

Ils ont aimé La Révolution Mais ils ont perdu Toutes leurs illusions Le vent a tourné Balayant leurs idées Et ils sont restés Seuls, les poings serrés

Ils marchaient ensemble Sans se séparer Comme un cœur qui bat Dans la société Ils sont morts ensemble Sans se retourner Lorsque leurs usines Se sont arrêtées

Si tous leurs espoirs Se sont envolé Si toutes leurs usines Se sont arrêtées Et si la machine Les a sacrifié Un cœur ne peut pas Se remplacer (x2)

La Rage

C'est sur les Hauts Plateaux De la Haute Région Tu as du prendre tôt Une terrible décision Tranchante comme un couteau La plus dure des missions Frappé par le marteau D'un ennemi sans nom Sous les feux de la guerre Les morts de la Légion Pas le temps d'une trêve Il faut l'évacuation Tu repenseras toujours A ces populations Comme un derniers recours Accrochées aux camions

La Rage !!!

Les crosses de tes soldats S'abattant sur les mains D'un enfant d'une femme Qui seront morts demain C'est sur les Hauts Plateaux Ou bien dans le Djebel L'armée demandait trop T'es devenu rebelle Toutes ces populations Laissées à l'abandon Que vous aviez armées Soutenues et aimées Les hameaux furent rasés Les villages incendiés Ceux que vous protégiez Furent tous massacrés !

La Rage !!!

C'est sur les Hauts Plateaux Ou bien dans le Djebel L'abandon des hameaux De tout un peuple fidèle Et quelle soit musulmane Ou venant du Viêt-Nam Défilent les caravanes De ce cruel drame Dis le à tes soldats Ne les abandonne pas Regarde tous ces visages De vivre ils ont la rage Dis le à tes soldats N'écoute pas les lois Regarde tous ces visages De vivre ils ont la rage !

La Rage !!!

Les Blousons Noirs

Avec un peu de nostalgie On écoute du rockabilly Pour se souvenir qu'à Paris Ca nous faisait danser toutes les nuits Rendez-vous au Golf Drouot Pour y voir les Alligators Jezebel Rock toujours plus haut Le rock'n'roll toujours plus fort

Rendez-vous à la Foire du Trône A Daumesnil, a Buzenval Mais aussi partout sur la zone Avec les Anges aux figures sales C'est le calvaire des voyous Une hirondelle dans le cou D'la gomina sur ton paquebot Un peigne ou une chaîne à vélo

Où sont passés les Blousons Noirs Le rock'n'roll aux heures de gloire Little Richard, Gégène, Cochran Wanda Jackson, Crazy Cavan

Où sont passés les Blousons Noirs Le rock'n'roll aux heures de gloire Little Richard, Gégène, Cochran Wanda Jackson, Crazy Cavan

Rendez-vous rue de la Roquette Ou tous en DS à Vincennes Et rendez-vous au cinéma Revoir cent fois "La blonde et moi" James Dean dans "La Fureur de vivre" Brando et "L'Equipée sauvage" West Side Story, Blackboard jungle V'la les condés et j'ai la rage !

Où sont passés les Blousons Noirs Le rock'n'roll aux heures de gloire Little Richard, Gégène, Cochran Wanda Jackson, Crazy Cavan

Les Combattants de la Spirale d'Or

N'ont que la jungle pour seul décor Ca sera comme ça jusqu'à ta mort Vivre libre, t'y crois encore

Derniers combattants de l'Asie Derniers guerriers de Birmanie Derniers rebelles Karenni Derniers sauvages sous la pluie Derniers rebelles dans la nuit

Les Combattants de la Spirale d'Or N'ont que la jungle pour seul décor N'ont que leurs femmes qui les rend forts Belles gardiennes toutes parées d'or

Dernières filles ou femmes girafes Dernières fées des photographes Dernières compagnes des Jeunes Seigneurs Sous l'œil voleur du voyageur Le seul témoin d'un monde qui meurt

T'es Combattant de la Spirale d'Or Ca sera comme ça jusqu'à ta mort A quoi penses-tu, t'y crois encore A quoi rêves-tu dans ce décor ?

Derniers combattants de l'Asie Derniers guerriers de Birmanie Derniers rebelles Karenni Toi tu te bats contre l'oubli Jusqu'à ce qu'une balle te prenne la vie

Les Combattants de la Spirale d'Or Ont une légende qui les rend forts Le long cou des femmes parées d'or Les protégera du mauvais sort

Mais si tu perds la Spirale d'Or Tu pourras rien contre la mort On racontera toujours encore La légende de la Spirale d'Or…

Les Combattants de la Spirale d'Or Ont une légende qui les rend forts Le long cou des femmes parées d'or Les protégera du mauvais sort

Mais si tu perds la Spirale d'Or Tu pourras rien contre la mort On racontera toujours encore La légende de la Spirale d'Or… (x2)

Les flammes de la joie

De Paris à Hanoï Faut chasser les bodoïs Et dans toutes les banlieues Faut rallumer les feux Les feux qui brûlent la loi Les flammes de la joie Qui s'allument dans les yeux De tous les amoureux

Hooligan Ska, Hooligan Ska !

Faut des fleurs pour les Guêpes Faut du miel pour les Ours Pour que ce soit la fête Allez au pas de course ! C'est ta façon de danser Ta manière d'exprimer De montrer que tu existes De prouver que tu résistes !

Hooligan Ska, Hooligan Ska !

De Paris à Hanoï Faut chasser les bodoïs Et qu'enfin tous les Moïs Remplacent le Bolchoï Les Rude Boy ou Rude Girl Va falloir que tu gueules Les Rude Boys, les Rude Girls Sont ensemble et ils gueulent

Hooligan Ska, Hooligan Ska !

De Paris à Hanoï Faut chasser les bodoïs Et dans toutes les banlieues Faut rallumer les feux Les feux qui brûlent la loi Les flammes de la joie Qui s'allument dans les yeux De tous les amoureux

Hooligan Ska, Hooligan Ska !

Faut des fleurs pour les Guêpes Faut du miel pour les Ours Pour que ce soit la fête Allez au pas de course ! C'est ta façon de danser Ta manière d'exprimer De montrer que tu existes De prouver que tu résistes !

Hooligan Ska, Hooligan Ska !

Hooligan Ska ! Hooligan Rock ! Hooligan Dub ! Hooligan Hard ! Hooligan Bop ! Hooligan Soul ! Hooligan Punk ! Hooligan Twist ! Hooligan Jerk ! Hooligan Yo ! Hooligan Yeah !

Les Lieutenants du Désordre

Tu étais un grand soldat Décoré par l'Armée Rouge Mais tu n'es plus qu'un paria De la machine en déroute T'as vendu ton uniforme Un jour au marché aux puces Eprouves-tu du remords Un sentiment d'amertume ?

Nous sommes les Lieutenants du Désordre

Tu étais le légionnaire Partisan de toutes les guerres Tu n'es plus qu'un marginal Pour qui 'y a ni bien ni mal Tu vis dans une caravane Loin des autres, loin des flammes Comme tu dois rien à personne Un jour tu feras Camerone

Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Capitaines de l'Anarchie Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Colonels de la Folie Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Sous-officiers de la Mort Nous sommes les Lieutenants du Désordre Et les Soldats du Rock'n'Roll

Tu étais toujours partant Dans la jungle, à 20 ans Médaillé d'agent orange T'es dans une chaise roulante A quoi penses-tu maintenant Face au mur des Vétérans ? Dans la fumée du napalm Cours cette fille du Viêt-Nam

Nous sommes les Lieutenants du Désordre Soldats Perdus et Fous de Dieu Nous sommes les Lieutenants du Désordre Bienvenue à l'Opéra des Gueux Nous sommes les Lieutenants du Désordre Spéciales Forces de l'Assassinat Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Commandos de la Polka

T'étais le Seigneur Anar Le guide de l'Armée Noire Tu reposes 6 pieds sous-terre Eliminé par tes frères Ceux qui font cracher le sang Depuis plus de 70 ans "Ou est passé l'Idéal" Epitaphe d'une pierre tombale

Nous sommes les Lieutenants du Désordre Le Régiment Disciplinaire Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Bérets Noirs, les Loups de Guerre Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Grognards de la Bérézina Nous sommes les Lieutenants du Désordre Les Déserteurs, les Renégats

Désordre, Désordre, Désordre, Désordre !

Métis

Il a dans le sang Une partie d'Occident Il a dans les yeux De l'extrême Orient Son pays est la France Sa peau le Viêt-Nam Il parle les langues De sa double âme Rejeté par les uns Dénigré par les autres Une histoire sans fin Ce n'est pas sa faute C'est le fils indigne D'une guerre cruelle C'est le fruit d'un crime D'une mère trop belle

Métis est son nom Métis est sa race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Métis est ton nom Métis est ta race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Elle a la peau dorée Des filles d'Alger Elle a le franc-parler Des filles des cités Elle parle l'arabe Dans sa famille Une rose des sables En elle brille Rejetée par les uns Dénigrée par les autres Une histoire sans fin Ce n'est pas sa faute C'est la fille cible D'une guerre cruelle C'est l'enfant terrible Des cités poubelles

Métis est son nom Métis est sa race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Métis est ton nom Métis est ta race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Ils ont dans le sang Quelque chose d'étrange Ils ont dans les yeux Quelque chose de mieux Ils sont nés en France Leur peau n'est pas blanche Ils parlent deux langues Ca leur donne une chance Rejetés par les uns Dénigrés par les autres Une histoire sans fin Ce n'est pas leur faute C'sont les gosses indignes De guerres cruelles Et le fruit d'un crime D'une vie rebelle

Métis est son nom Métis est sa race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Métis est ton nom Métis est ta race Partout où ils vont Il n'y a pas de place

Molodoï, et asocial

Tu es né à Montréal Clandestin à l'hôpital Tu as grandi illégal Tu es devenu brutal Passé devant tribunal Terrorisme musical Tu as chanté Germinal La misère pour idéal

Molodoï, et asocial

Passé devant tribunal Tu es devenu chacal Tu es mort en animal D'une lobotomie frontale Exécution matinale Dans clinique carcérale Ils t'ont rendu végétal Prisonnier de ton mental

Molodoï, et asocial

France Paris capitale Jeunesse Paris-Montréal Jeunesse au sida-mental Cherche partout idéal Société occidentale Au fascisme libéral Suicidé à Montréal C'est écrit dans le journal

Molodoï, et asocial

Tu es né à Montréal Clandestin à l'hôpital Tu es mort en animal Dans clinique carcérale Jeunesse au sida-mental Cherche partout idéal Cherche voie originale Et passer pour anormal

Molodoï, et asocial

Nations en flammes

Connais tu une seule nation Où il n'y aurait pas de frontières Peux-tu me dire pour quelle raison Les hommes aiment tant se faire la guerre Connais tu donc un seul pays Où il n'y aurait pas de prisons De quel côté est l'ennemi Côté crosse ou côté canon ?

Regarde comme ces nouvelles nations Sont à la croisée des chemins Libérées de la vielle oppression Leur avenir est incertain Vois-tu venir ce monde nouveau Qui émerge dans le chaos Peuples perdus sans idéaux A l'aube d'une nuit des Longs Couteaux

Je rêve d'une fédération Dont la devise serait Amitié Toutes les cultures, toutes les fractions Auraient droit à la dignité Tu souhaites l'approche d'une nouvelle ère Avec les peuples solidaires A moins que tout ça ne soit qu'un rêve Comme un champignon nucléaire

Nations sans prisons Sur la terre sans frontières Peuples en rébellion Nouvelle ère planétaire

Nations sans prisons Sur la terre sans frontières Extermi-nation Et champignon nucléaire

Une Jeunesse libre se serre les coudes Prête pour le dernier baroud Ensemble, unie sur toutes les routes Elle gagnera y'a pas de doute Une Jeunesse libre au genre humain A l'avenir entre ses mains Si tu veux vivre libre demain Alors l'Histoire t'appartient

Nations sans prisons Sur la terre sans frontières Jeune fédération De tous les peuples solidaires

Nations sans prisons Sur la terre sans frontières Extermi-nation Et champignon nucléaire

Nations en flammes (x2)

Extermi-nation !

Oï and Ska

Depuis que tu es né Tu as toujours aimé Les rythmes déchaînés Qui te font voyager De la grande musique Symphonie Mécanique De Gégène ou Cochran Au cœur du macadam

Cockney ou Cock Sparrer Ces instants de bonheur Que tu t'es même tatoué C'est ton identité La musique et la danse C'est ton histoire à toi Ca vaut l'Histoire de France On ne se refait pas

Oï and Ska ! Ska and Oï !

Depuis que tu es né Tu as toujours traîné Tu as ça dans le sang Ca coule comme un torrent Peut-on te reprocher D'avoir toujours aimé Sans jamais contrôler Jusqu'où ça peut aller

Les battements de ton cœur Sont comme ceux d'un batteur Ce qui t'as toujours plu C'est ce cri de la rue C'est comme une fiancée Que rien ne peut remplacer Comme ce skinhead-reggae Qui danse sur la Lune

Oï and Ska ! Ska and Oï !

Okinawa

Il y a bien longtemps Sur l'île des Mers du Sud Vivaient quelques géants Dont la vie était rude Dès que la nuit tombait Ces hommes se forgeaient Une terrible main de fer Dans le plus grand secret Ces techniques de combat Interdites par la loi Venaient des bonzes chinois Qui défendaient la voie Ils imitaient le Singe Le Cerf ou le Héron La Grue ou le Serpent Le Tigre ou le Dragon

Okinawa, si belle, si belle Danse et combat, rebelle, rebelle

Dans les danses du pays Se cachaient les mouvements Le souffle et l'énergie Qui frappaient l'occupant S'entraînant comme des fous Répondant coup pour coup Résistant jusqu'au bout Armés de nunchakus On se souvient encore Des taureaux qui sont morts Abattus par le poing D'un Okinawaïen Les jambes dans les rizières Les poings déchiraient l'air Et sur les bananiers Les coups de pieds sautés

Okinawa, si belle, si belle Danse et combat, rebelle, rebelle

Si tu attrapes la pierre Tout au fond de ma main Tu verras la lumière Qui brille dans l'être humain Comme disait mon vieux Maître Explose de tout ton corps Tu n'auras plus de haine Mais un cœur comme de l'or Mais qui pourra sauver L'esprit du Karaté Du Kung-Fu, du Kempo De tous les Arts Martiaux Qui pourra restaurer La sagesse des grands Maîtres Pour qu'enfin tous ces rêves Redeviennent réalité

Okinawa, si belle, si belle Danse et combat, rebelle, rebelle

On est là

On est là pour en chier Y'a pas à discuter On est là pour donner Y'a pas à vérifier On est là pour gueuler Y'a pas à protester On est là pour donner Rien que de l'amitié

On est là !

On est là pour gueuler Quelques de nos idées On est là pour jeter Un peu de liberté On est là pour cracher Un peu de vérité On est là pour danser Pas se faire emmerder

On est là !

Et on n'a de leçons A donner à personne On est comme des cons Et juste on se la donne On est là pour planter Le drapeau l'Unité Aussi pour réveiller Ta solidarité !

On est là !

On est là pour la fête Pas se prendre la tête On est pas des perdants Et puis on chie dedans On est là pour tuer Le temps et les années Et pas la pour poser Juste pour exploser !

On est là !

Paris-Saïgon

Tu faisais toujours l'aller-retour Entre Paris et Saïgon A la recherche d'un peu d'amour Fille-phœnix, garçon-dragon Tu déambulais dans la ville Qui a maintenant perdu son nom Sans oublier que derrière les grilles Meurent encore des bonzes en prison

Dans le vacarme des scooters Sous la chaleur et les odeurs Tu arrives en plein Cholon Quartier de toutes les convulsions Avec un étrange goût d'opium Tu as l'ivresse des âmes errantes De l'Opium Rouge à l'Opium Noir Où sont les filles en ao dài ?

Paris-Saïgon, Phoenix-Dragon C'est la chanson D'la ville qui a …perdu son nom Perdu son nom !

Tu vas du marché aux voleurs Au Palais de l'indépendance Ici pas besoin d'avoir l'heure Le temps s'écoule et te balance Un jour tu prendras l'aller simple Pour un voyage sans retour Retrouver les poussières de vie Qui dorment dans les rues la nuit

Paris-Saïgon, Phoenix-Dragon C'est la chanson D'la ville qui a …perdu son nom Perdu son nom !

Paris-Sài gòn, dây là tinh ca cho thành phô' da mâ't tên Paris-Sài gòn…

Piranha

Entre la montagne et la mer Entre violence et misère Entre inflation et guérilla Les enfants perdus de Lima Rêve brisé, splendeur passée Les effluves de colle t'ont noyé

Sur le marché sale et puant La rue, la faim, tu serres les dents Tu en as marre d'être humilié Par ces adultes sans pitié L'appel des rues te fait souffrir Combien de temps à guérir

Entre la montagne et la mer Entre violence et misère Entre inflation et guérilla Tu es devenu Piranha Errant dans la ville par milliers Voler est ton seul métier

Sur le marché sale et puant La rue, la faim, tu serres les dents Tu en as marre d'être humilié Par ces adultes sans pitié L'appel des rues te fait souffrir Combien de temps à mourir ?

Piranha ! Petit voleur de Lima Oh oh oh !

Lâchés dans la ville sans pitié Comme des coqs de combat Ton visage est buriné Marqué par le choléra Plus tes amis sont décimés Plus l'avenir semble bouché

Tu n'es rien qu'un enfant des rues Comme il y en a un peu partout Ni l'Etat, ni la guérilla Ne peuvent quelque chose pour toi Peux-tu vraiment t'en sortir Puisqu'il n'y a pas d'avenir

Piranha ! Petit voleur de Lima Oh oh oh !

Politi-chiens

Ils parlent trop à la télé Disent des mots que tu comprends pas Une langue pour t'embobiner Et pour lui tu voteras Ici la classe prolétaire N'aimons pas les démagos Porte les marques de la misère Des cicatrices sur la peau Il reste des murs à abattre Des révolutions à faire Les magouillards carton-pâtes On va bientôt vous faire taire Je crache à la gueule des nazis Chemises noires à la poubelle On veut plus des communistes Rouges du sang des prolétaires !

Ca pue le fric et l'amnistie Royaume de l'état pourri Ca pue la crotte libérale Jusque dans la jungle australe Sur les plages d'Afrique noire Qui sont devenus dépotoirs Dans les déserts où l'or noir S'achète en narco-dollars Caisses noires électorales Et magouilles municipales Affaires de fausses factures Et l'argent devient le Mur Des escrocs champagnisés Dans des délits d'initiés Des milliers de mal logés Des gens qu'ont rien à becqueter !

Ni Gauche Ni Droite Ni Casque à pointe Ni Rouge Ni Mort Politi-chiens !

Ici la classe des barjots De la racaille qui bataille C'est le Front des Marginaux Qui se nourrit de flicaille Putain de spéculateurs Brisent la vie des gens de cœur Jeune femme en détresse Ton argent les intéresse Jeune drogué tout cassé Vient ici pour casquer Vielle femme jeté à la rue Par un gros cadre joufflu Personnes âgées bien parquées Dans les camps de l'éternité Royaume de l'hypocrisie Règne des voleurs de vie !

Ni Gauche Ni Droite Ni Casque à pointe Ni Rouge Ni Mort Politi-chiens !

Ici la classe prolétaire N'aimons pas les démagos Porte les marques de la misère Des cicatrices sur la peau Caisses noires électorales Et magouilles municipales Affaires de fausses factures Où l'argent devient le Mur Des milliers de mal logés Des gens qu'ont rien à becqueter Quelques millions de précaires Il nous faudrait une bonne guerre Des ministres gauche-caviar Une droite-Baléares Et des ouvriers hagards Qui s'accrochent à tous les bars !

Ni Gauche Ni Droite Ni Casque à pointe Ni Rouge Ni Mort Politi-chiens !

Quartiers du Monde

Comme les rebelles de Birmanie Tu cherches plus d'autonomie Comme les Karens de ce pays Il te faut un sens à la vie A l'image des tribus indiennes Tu voues un culte à la nature Cité béton, grise de haine Tu veux fuir à tout prix ces murs

Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde

Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde

Dans ta chambre cage à lapins C'est comme la mort qui te poursuit Toujours plus vite toujours plus loin Tu rêves d'un autre paradis Dans cette ville pleine d'étrangers Tu voles un peu de leur culture Et comme un Seigneur Métissé T'es le roi de ton aventure

Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde

Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde

Tu cherches dans les peuples du monde Une liberté que tu n'as pas Et tu admires la Jeune Fronde Comme un vrai cavalier Khampa Qu'ils soient Afghans ou Tibétains A la recherche des jours meilleurs Rescapés du Printemps d'Pékin Ta famille est un peu la leur

Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde

Quartiers du Monde Voilà la fronde ! Quartiers du Monde Partout ça gronde ! Quartiers du Monde

En une seconde !

R.A.S.

Tu marches dans la rue Sans savoir pourquoi Ni d'où tu es venu Surtout où tu iras Personne à qui parler Personne à qui te fier Quand on est au chômage On devient vite sauvage

R.A.S.

T'avais pourtant bossé Toutes ces années passées Comme manutentionnaire Ou garçon de café De boulot en boulot Tu t'es fait refouler Fais-tu déjà partie Des jeunes sacrifiés ?

R.A.S.

Trois millions de chômeurs Qui parle de bonheur ? Il va falloir te battre Garder un peu d'honneur Quel sera ton métier Braqueur ou prisonnier Qu'est-ce qu'on va endurer ? Dîtes-nous la vérité !

Dîtes-nous la vérité !

R.A.S.

Rebelle anonyme

Il est descendu dans la nuit Coller des tracts sur les murs Les Dazibao interdits Mais il n'a pas vu la voiture Bourrée de flics, Stasi d'Asie Alors il a pensé s'enfuir Mais il est resté là debout En homme libre et prêt à tout

Rebelle anonyme, rebelle

Elle a vécu tant d'années Sous l'œil de la Securitate Que la peur guidait tous ses actes Que son esprit était opaque Il a fallu se libérer Laisser la peur derrière soi Reprendre courage et protester Pour faire entendre enfin sa voix

Rebelle anonyme, rebelle

Leur sort reste encore inconnu Sont-ils à l'ombre d'un cachot Ou morts d'une balle dans la nuque Dans le silence des barreaux Je revois encore leurs visages Fatigués, au cerveau lavé Devant la barre du "tribunal" Procès truqué, aveux forcés

Rebelle anonyme, rebelle

Roi des Singes

T'as souvent rêver d'être un roi Un jeune rebelle à la loi On a tous voulu être comme toi Toujours à l'affût d'un exploit Tu as traversé toute la Chine Jamais conforme à la machine T'as mangé les fruits défendus Et rallié toutes les causes perdues

Roi, roi, roi, roi des Singes

Tigres ou Panthères, compagnons Ton arme est un simple bâton T'as semé panique dans le ciel Et vaincu les armées célestes Simplicité et innocence Ont marqué toute ton existence Rusé et plein d'impertinence T'es toujours pour moi un exemple

Roi, roi, roi, roi des Singes

Connaissez-vous le Singe pèlerin Celui qu'a pris en main son destin Celui qui savait se transformer En une montagne d'un pied de nez Celui qu'est parti à l'aventure A la recherche des Ecritures Celui qui volait dans les nuages Seigneur Bouddha te rend hommage

Roi, roi, roi, roi des Singes

Royaume de Jeunesse

De l'Atlantique à l'Oural S'élève un idéal C'est comme une étincelle Comme quelqu'un qui t'appelle De ta fenêtre ouverte Tu rêves d'une autre vie D'aller à l'essentiel Tout le reste tu l'oublies

En forêt, en montagne Tu connais toutes les pistes En France ou en Allemagne Y'a rien qui te résiste Dans toutes les randonnées Le mouvement est le même La Solidarité effacera les haines

Jeunesse, Royaume de Jeunesse…

Comme l'oiseau voyageur Qui survole toute l'Europe Tu marches pendant des heures Ca te libère le cœur De l'Atlantique à l'Oural Y'a qu'un seul idéal Y'a qu'un seul ciel pour toit Ce Royaume est à toi !

Jeunesse, Royaume de Jeunesse…

De ta fenêtre ouverte Dis-moi à quoi tu penses Je t'invite, je t'appelle A entrer dans la danse Et entends-tu les chants Des mouvements de jeunesse Qui s'en vont de l'avant Et que les vents caressent ?

Jeunesse, Royaume de Jeunesse…

Rue des Fusillés

Ecoute, j'ai envie de te parler Des barricades de minuit D'une histoire trop vite oubliée De la Commune de Paris Va faire un tour au Père-Lachaise Va voir au Mur des Fédérés Si les rebelles reposent en paix Ou s'ils sont prêts à recommencer !

Si tu passes Rue des Fusillés Rappelle toi ceux qui sont tombés Pour l'idéal de liberté Pour l'aventure qui les a tués Va voir le capitaine Rossel De la part de toute la jeunesse Dis lui qu'une révolte sommeille Que son nom sonne comme un appel !

Tous les gavroches de ta ville De Paname ou de la banlieue Ne peuvent plus rester tranquilles Quand un grand frère tombe sous leurs yeux Tous les gavroches qu'ont pas de thunes Descendent à Paris le week-end Ils pensent décrocher la lune Avant que la mort les emmène !

Rue des Fusillés…

Seigneur Tigre

Sur les plateaux de la région la plus sauvage Dans une jungle, perchée là-haut près des nuages Sur un piton qui domine tous les marécages Qu'importe donc car tu es libre et tu voyages

Eh, eh, eh, Seigneur Tigre !

Les hommes des plaines te vénèrent en pèlerinage Un culte, un temple est élevé à ton image Si les prières percent les jungles et les montagnes C'est à la fois pour ta clémence, calmer ta rage

Eh, eh, eh, Seigneur Tigre !

Quand tu as faim, tu te réveilles et pars en chasse Tuant le cerf d'un coup de patte sur ton passage Quand tu te livres à un combat des plus sauvages Dans tous les cas tu sors vainqueur, fort et tenace Le sang ruisselle même parfois sur ton pelage La forêt tremble mais il n'y a rien qui te menace Si tu vivais depuis longtemps en liberté Un jour les hommes sont venus te capturer

Seigneur Tigre La jungle est ton royaume !

A Shambala

Sur le Toit du monde Peuple Tibétain Se dresse ta fronde En joignant les mains Sur ce toit qui gronde Y'a l'occupation Le projet immonde De ta destruction Sous les coups qui tombent Y'a tes résistants Tes guerriers, tes bonzes Tes femmes, tes enfants Et de Tien An Men Ouais jusqu'à Lhassa Les chars sont les mêmes On n'en parle pas !

Dalaï Lama Jeune Bouddha Guerrier Kham-pas Sont avec toi Dalaï Lama A Shambala Jeunes de Lhassa Tous avec toi !

Depuis 40 ans Que la Chine t'occupe Tu payes le prix fort D'un million de morts Les balles tirées Sont empoisonnées Tes filles violées Ou stérilisées Des quatre rivières Jusqu'aux six Montagnes Les Drapeaux-prières Sortent de ta terre Toi pour le Tibet Tu ne désirais Qu'une Zone de Paix A l'aube du Soleil

Dalaï Lama Jeune Bouddha Guerrier Kham-pas Sont avec toi Dalaï Lama A Shambala Jeunes de Lhassa Tous avec toi !

Difficile d'écrire Ce que l'on ressent Lorsque l'armée pille Partout tes temples Difficile de dire Ce que l'on entend Quand partout se brisent Les Bols Chantants Moine Aventurier Ou Jeune Cavalier C'est à Shambala Qu'un jour tu iras Le drapeau aux Lions De la rébellion Que tu planteras Sur le Potala !

Dalaï Lama Jeune Bouddha Guerrier Kham-pas Sont avec toi Dalaï Lama A Shambala Jeunes de Lhassa Tous avec toi !

Liberté pour le Tibet !

Skalopards

Les salopards Cherchent la bagarre Les malabars Traînent dans les bars Les jeunes pillards Foutent le bazar Les steaks tartares Sur des brancards

Les binoclards Aiment les nibards Les banlieusards Foncent à la gare Et les mouchards Sont des trouillards Les débrouillards Montent une fanfare

Les maquisards Boivent du pinard Jouent de la guitare Fument des pétards A Gibraltar Y'a des guépards Qui tirent des chars Plein de loubards

Skalopards Ska Ska Ska Ska Skalopards

En camping-car Y'a une grosse tare Qu'a le braquemart Dans son placard Et ce gros lard Pue le sauciflard Moi j'en ai marre Y faut que je me barre

Skalopards Ska Ska Ska Ska Skalopards

J'ai un rancart Avec Nanard Sacré fêtard Joyeux soûlard Moi j'en ai marre C'est un traquenard Il faut que je me barre Je suis déjà en retard !

Skalopards Ska Ska Ska Ska Skalopards

I want all you skinheads to get out of your seats put your braces together and your boots on your feet and give me some of that old Moon Stomping

Soleil et Acier

Debout sur le balcon Il parle du Japon Mais personne ne l'écoute Dans la garnison Il a le cœur d'un lion Il a la conviction Refusant l'abandon De toute une tradition

Banzaï Samouraï Aïe Aïe Aïe ! Soleil et Acier Yeah Yeah Yeah !

Il a le front bandé Des futurs suicidés L'âme du Kamikaze Se lit sur son visage Il a le corps forgé L'esprit déterminé Le code du Samouraï Et une voix qui raille

Banzaï Samouraï Aïe Aïe Aïe ! Soleil et Acier Yeah Yeah Yeah !

Il clame les valeurs Fidèles à l'Empereur Le Japon Impérial Ce n'est pas commercial Vêtu d'un uniforme Il réclame le réveil L'Esthétisme et la Force Le Drapeau du Soleil

Banzaï Samouraï Aïe Aïe Aïe ! Soleil et Acier Yeah Yeah Yeah !

Alors comme un tueur Il a réglé son heure Assis sur les genoux Ultime seppuku Un fidèle s'est levé Le sabre a tranché La tête du guerrier Qui s'est mise à rouler

Aujourd'hui que tu es mort Tout le monde y pense encore L'acte spectaculaire T'as rendu légendaire Aujourd'hui t'es plus rien Tu restes l'écrivain Les héros de tes bouquins Suivent les mêmes destins

Soleil et Acier ! (x4)

Le tango Massaï

Tu marches dans Pékin Et tu marches dans l'histoire Tu revois l'être humain Qui veut stopper les chars Tu retraces dans Paris Les sentiers de la mémoire Car tu aimes suivre les villes Qui sont comme des miroirs

Les reflets de la vie Sortent d'un étrange tiroir Tu remontes dans la nuit Du temps et du savoir Tu es comme un pantin Glissant sur patinoire Tu racontes des histoires Sur le fil du rasoir

Rue de Saigon ou bien rue d'Alger Place de la Nation, rue des Suicidés Puis rue de la Paix et le long des quais Tu suis les bouquinistes Qui t'invitent au voyage Tous les rêves nostalgiques Se terminent dans des pages

Tu revois les Massaï Toutes les tribus d'Afrique Qui s'entre-déchirent Dans des combats épiques La vie est un tango Qu'on ne peut arrêter Même la sueur des mots Ne peut pas en parler

Tu revois les guerriers A la peau noire, brûlée Combattant à mains nues Dans un tango qui tue Plus te marches, plus ta tête Se remplit de souvenirs A la fin il ne reste Qu'un nuage de délire A la fin il ne reste Plus qu'un cœur qui respire

Rue de Saigon ou bien rue d'Alger Place de la Nation, rue des Suicidés Puis rue de la Paix et le long des quais Tu suis les bouquinistes Qui t'invitent au voyage Tous les rêves nostalgiques Se terminent dans des pages

C'est le tango Massaï Il n'y a plus rien qui aille C'est le tango Massaï Il n'y a plus rien qui vaille C'est le tango Massaï Comme un train qui déraille C'est le tango Massaï…

Seigneur Tigre Les hommes veulent ta peau !

Tank

Troupes soviétiques hors de l'Afghanistan Troupes américaines hors du Panama Troupes britanniques hors de l'Irlande Troupes françaises hors de Kanakya !

Tank ! Tank ! Tank ! Tank !

Troupes chinoises cassez-vous du Tibet Troupes vietnamiennes cassez-vous du Cambodge Troupes sud-africaines hors des ghettos noirs Troupes tchetniks cassez-vous de la Bosnie !

Tank ! Tank ! Tank ! Tank !

Troupes martiennes hors de Jupiter Troupes de l'Enfer hors du Paradis Troupes militaires hors de la planète Terre Troupes romaines hors de Gergovie !

Tank ! Tank ! Tank ! Tank !

Troupes militaires hors de la planète…

Tank ! Tank ! Tank ! Tank !

Tatouages

Un dragon tatoué Un navire de Vikings Le visage d'une fée Des boxeurs sur un ring Une fleur, une épée Quelque part, dessinées Un soldat blessé Sur une plage à Hué Cascade japonaise Sur des épaules anglaises Histoires Samouraï Sur un dos Yakuza Une carte du Viêt-Nam Sur le bras d'un ancien Le dessin d'une femme Fiancée ou putain

Tatouages… Esprit de revanche Tatouages… Marque de souffrance Tatouages… Poignard de vengeance Tatouages… Signe de la chance !

Une hirondelle libre Sur le torse d'un jeune Tigre Orange Mécanique Sur le cœur d'un Maltchick Une ligne pointillée Sur un cou prisonnier Un lézard caché Dans quelque coin osé Deux marteaux croisés Sur un crâne rasé Calvaire des voyous Sur un ancien marlou Sigle militaire Sur un bras légionnaire Un cœur enflammé Couvert de barbelé

Tatouages… Esprit de revanche Tatouages… Marque de souffrance Tatouages… Poignard de vengeance Tatouages… Signe de la chance !

Seigneurs de la guerre Ou bien marins en mer Des moines-guerriers Aux vielles femmes d'Alger Ils gardent à jamais Tout un jardin secret Une parcelle de toi Qui ne s'efface pas !

Tatouages… Esprit de revanche Tatouages… Marque de souffrance Tatouages… Poignard de vengeance Tatouages… Signe de la chance !

Toujours Ensemble

Certains disent de toi Que tu n'es pas Français Mais ce qu'ils n'aiment pas C'est que tu la ramènes Et ce qu'ils ne voient pas C'est que t'es comme moi Que tu es né ici Qu'on a la même vie Dans les mêmes cités On partage les mêmes peurs L'angoisse du chômage La mort du travailleur Certains voudraient que toi Tu ne sois pas Français Parce qu'ils n'aiment pas Ton teint trop basané On ne juge pas un homme Sur sa couleur de peau Mais les actes qu'il fait Déterminent ce qu'il est Dans les mêmes cités On est tous condamnés Car ceux qui font les lois Se foutent de nos droits

Certains oublient que toi Tu n'as rien demandé Ton père qui était là-bas On est venu le chercher Pour reconstruire ici Ce qui était détruit Pour faire le labeur Dont les gens avaient peur Que tu sois d'origine Viêt ou maghrébine Africaine ou européenne On partage tous les mêmes peines !

Nous sommes tous des juifs allemands Et des Arabes délinquants Nous sommes tous toujours ensemble Et la France est notre chance

Nous sommes tous des juifs allemands Et des Arabes délinquants Un pour tous et tous pour rien Comme les cinq doigts de la main

Liberté ! Egalité ! Fraternité !

Trait'ment Special

Dépecez-le Cimentez-le Boulonnez-le Et clouez-le Moisissez-le Gangrenez-le Infestez-le Et percez-le Ficelez-le Affamez-le Enfermez-le Et soudez-le Faisandez-le Charcutez-le Cocufiez-le Et cuisez-le Fusillez-le Massacrez-le Bousillez-le Et claquez-le Humiliez-le Mortifiez-le Opérez-le Et cousez-le Dérouillez-le Etouffez-le Garrottez-le Et crottez-le Bâillonnez-le Amputez-le Eclopez-le Et branlez-le Tortillez-le Roussissez-le Matraquez-le Et lynchez-le Enchaînez-le Pénétrez-le Débouchez-le Et bourrez-le Echinez-le Calottez-le Estropiez-le Et boxez-le Farcissez-le Et truffez-le Empiffrez-le Et griffez-le Eclatez-le Explosez-le Irradiez-le Et gonflez-le Déportez-le Claque-murez-le Encagez-le Et crossez-le Tronçonnez-le Disséquez-le Démembrez-le Ecourtez-le Débitez-le Entêtez-le Réduisez-le Et broyez-le Fracturez-le Raidissez-le Accrochez-le Et sabrez-le Putréfiez-le Avariez-le Pourrissez-le Et sucez-le Disloquez-le Recollez-le Punaisez-le Et greffez-le Cabossez-le Fracassez-le Outragez-le Et bouffez-le Cuisinez-le Muselez-le Etuvez-le Et violez-le Secouez-le Balancez-le Abattez-le Et rasez-le Ecorchez-le Epongez-le Caressez-le Et castrez-le Eventrez-le Trombonnez-le Torréfiez-le Et gazez-le…

Trait'ment special Pour fortes têtes Ca m'est égal Je survivrai !

Hooligan ou Ultra

T'as grandi près des docks Et dès ton plus jeune âge L'alcool et le pub rock Côtoyaient le chômage Debout sur la tribune Tu clames les chants de guerre Comme tu n'as pas une thune Tu oublies la misère

Tout l'espoir de la ville Repose sur ce ballon Qui va taper dans le mille Comme une révolution Journalistes et médias Disent n'importe quoi Hooligan ou Ultra Ils ne te connaissent pas

Les caméras se braquent Car sur le front des stades T'es passé à l'attaque Comme tous tes camarades Debout dans le virage Il n'y a plus de chômage Il n'y a que des supporters Qui chantent et qui sont fiers !

Allez allez allez allez !

Vent d'Est

Est ! Ouest !

La liberté ne se monnaie pas Elle se prend les armes à la main Les peuples n'ont plus peur de ça Rien n'arrêtera ce Vent Divin !

Est ! Ouest !

Dans les coins les plus reculés Le parti unique peut trembler Les dictateurs patentés Savent que leurs jours sont comptés

Est ! Ouest !

Laisse toi aller à ce vent fou Qui soufflera bientôt partout A l'Est, à l'Ouest, au Nord, au Sud Dans les campagnes ou dans la rue !

Est ! Ouest !

Vive l'Armée du Salut

Il fait -20 sur la ville Dans la nuit tout est tranquille Tout le monde est bien au chaud Et chacun dans son ghetto Dans la rue, le boulevard Dans la ville, les clochards Meurent de faim, souffrent de froid La jungle a aussi ses lois

Ce n'est pas l'armée que tu crois Bien qu'ils portent un uniforme Ce ne sont pas des soldats Qui se battent contre d'autres hommes Ni l'Armée Rouge en haillons Ni les chiens de garde des prisons C'est un peu les Missionnaires De la soupe populaire

Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus

Dans la ville indifférente Y a les clodos qui déjantent Tous les jeunes sur la pente Qui ont besoin de confiance Un petit coup de fanfare Et voilà que tout repart Un petit peu de réconfort Pour toi qui te croyais mort

Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus

Vivre, vivre, vivre Dans la rue…

Autour de la camionnette Ils sont tous au rendez-vous Il y a comme un air de fête Solidaires malgré tout Il fait moins 20 sur la ville Le métro ferme ses grilles Mais pour tous ces oubliés Heureusement il y a l'Armée…

Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus

Vivre, vivre, vivre Dans la rue…

Il fait -20 sur la ville Dans la nuit tout est tranquille Les bourgeois sont bien au chaud Et chacun dans son ghetto Sous les cartons, les soûlauds De la sociale démocratie Sur une bouche de métro Tu n'as pas passé la nuit

Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus Vive l'Armée du Salut En Avant les Poilus

Vivre, vivre, vivre Dans la rue…