Après neuf jours à Paihia, je suis retourné à Auckland. Cette fois, j'ai choisi de faire de l'auto-stop pour des raisons économiques. Ce fut une franche réussite puisque je n'ai passé qu'une heure de plus sur la route par rapport au trajet du bus. Ce moyen de déplacement à un autre avantage, celui de rencontrer des gens du cru. Ils sont plutôt sympathiques, en revanche, leur accent est très prononcé pour beaucoup d'entre eux...
Toujours en auto-stop, j'ai quitté Auckland après deux jours et pris la direction de la ville de Coromandel. Sortir de la plus grande ville de Nouvelle-Zélande a été une vraie galère, mais une fois sorti, il ne faut pas attendre trop longtemps pour qu'une voiture s'arrête.
Pour me rendre à la Péninsule de Coromandel (elle porte le même nom que la ville), j'ai emprunté la "Pacifique coast highway" qui longe le Golf d'Hauraki. Cette route est magnifique, surtout à partir de Thames. C'est sans doute l'un des plus beaux paysages qui m'a été donné à voir. À l'horizon, on aperçoit les côtes d'Auckland et il parait que par endroits la tour est visible. Le ciel et l'eau étaient immaculés, contrastant avec les collines verdoyantes. On est bien dans le pays des Hobbits, il n'y a pas de doute.
La ville de Coromandel est une bourgade qui accueillait ce week-end-là une compétition de pêche. Tous les backpackers (équivalant à nos auberges de jeunesse) étaient complets. Heureusement au Tui Lodge on m'a proposé d'utiliser une tente.
Le lendemain, j'ai pris la direction de la 309 road, une route en gravier.
Un couple d'Australiens me prend avec eux pour aller d'abord à la Waiau falls. Après avoir parcours un court chemin, nous arrivons à une petite chute d'eau, un petit coin isolé avec la possibilité de s'y baigner.
Un peu plus loin, toujours sur la 309 road, il y a un bois comportant de nombreux kauris et une marche. Cet arbre peut vivre 2 000 ans, atteindre 50 mètres de haut et 10 mètres de diamètres. Malheureusement au bout de quelques mètres le chemin est barré. Les tempêtes de l'hiver dernier (donc l'été en Europe) l'on rendu impraticable.
Mes compagnons de route me laissent seul aborder le chemin vers le Castel Rock, un volcan ayant la forme d'un visage selon l'angle d'où on l'observe. C'est une route forestière réservée au transport de bois. Elle débute par une étendue boisée, traverse ensuite une pinède et se termine par un paysage presque désertique. D'en haut, on a un beau panorama des environs de la ville de Coromandel. Une marche à faire.
Le matin suivant, j'ai entrepris à vélo le sentier de la Long bay scenic reserve située au nord de la ville. Après avoir longé pendant quelques minutes la Trucks bay, j'ai emprunté un chemin qui m'a dirigé dans un bois de Kauris et de fougères. Une descente courte, à peine 5 minutes, mais sensationnelle. J'aurais bien voulu la refaire, mais il fallait tout remonter. En Nouvelle-Zélande, les routes et les chemins sont très vallonnés. Ça ne monte très longtemps, mais elles font très mal.
D'ailleurs, pour me rendre à une petite péninsule au nord-est de la ville j'ai dû batailler pour ne pas m'arrêter, mais la vue de l'archipel de petites iles en valait la peine.
Je continue à me déplacer en faisant de l'autostop, cette fois, je prends la direction Whitanga. Les 41 kilomètres de route montagneuse ont tantôt traversé une forêt de pins tantôt longé la côte.
J'ai effectué la route en deux étapes. On m'a déposé à Te Rerenga, un bled situé en plein milieu de nul part, avec pour compagnie des montons. Là, j'ai réalisé que j'étais vraiment au bout du monde avec une sensation de liberté totale.
Bref, c'est au
Cats pyjamas que je vais séjourner dans la plus grande ville de la péninsule. Je commence par un petit tour à la Bufalo beach située à 300 mètres de là.
Le lendemain, le propriétaire du backspackers me prête un vélo pour que je puisse me rendre aux endroits les plus importants. Je prends le Ferry pour me rendre du côté de la Maramaratora bay où se trouve une plage puis à Cook beach, une plage encore plus grande.
Ensuite fini de plaisanter, je me rends directement à Cathedral Cove (Te Whanganui-A-Hei), où l'on peut admirer une arche naturelle creusée par l'érosion. Pour l'anecdote, certaines scènes de Narnia II - Le Prince Caspian, ont été tournées là-bas. C'est un superbe endroit que l'on accède par un sentier (40 min de marche environ).
Ce même chemin nous permet d'accéder à la plage d'Hanei.
À une dizaine de kilomètres, il y a Hot Water Beach. Outre un spot pour surfeurs se trouve une source d'eau chaude. En creusant à un endroit bien précis, on peut badigeonner dans une eau allant jusqu'à 65 °C. Il est recommandé de s'y rendre le matin. C'est donc bredouille que je retourne au backspacker. Heureusement, j'ai rencontré deux Anglaises qui se sont fait avoir comme moi. Elles devaient partir pour Tauranga le jour suivant alors je m'incruste avec elles. Avant de partir vers le sud, nous sommes retournés à cette plage avec plus de réussite. Ce fut une expérience amusante.
Pour se rendre à Tauranga, nous descendons la Péninsule de Coromandel par le côté est. Nous faisons escale à Tairua pour monter au Mont Paku par un court chemin qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble sur cette petite ville et une vue de la côte.
La seconde et dernière étape a été Waihi, qui met en avant sont passé de ville minière. La péninsule a subi une petite ruée vers l'or au milieu du 19e. Waihi a prospépéré grâce à cette industrie. C'est dans cette ville qu'a eu lieu le premier grand conflit social du pays en 1912. Nous nous sommes rendus le long d'une ancienne carrière qui va être reconvertie en lac en 2017. C'est impressionnant, on peine à voir le fond. Une promenade entoure la zone. Certaines parties ne sont pas agréables avec les travaux, mais quand tout sera terminé, l'endroit risque d'être sympa.