Paint in Belfast
Après les manifestations des catholiques pour les droits civiques des années 60-70, Belfast a connu comme sa petite soeur Derry une fracture au sein de ses habitants symbolisés par un mur séparant quartier catholique et protestant.
Aujourd'hui, le climat est apaisé, mais il reste de la rancoeur sur les murs de ces quartiers d'autant que le mur de séparation construit pour limiter les troubles est toujours présent et les quartiers le jouxtant semblent à l'abandon. Ce dénommé "Peace wall" a été construit le long des rues Shankill Road et Falls Road et est utilisé a des fins mémorielles avec de nombreuses fresques évoquant souvent le conflit nord-irlandais et leur martyre.
Shankill Road, devenu avec le temps un des points de passage des touristes, regorge aussi de fresques sur des luttes politiques à d'autres endroits du monde ayant des similitudes avec le vécu des catholiques en Irlande du Nord, et tout particulièrement le mouvement des droits civiques aux États-Unis. De nombreuses références sont aussi faites au Che et aux luttes idéologiquement ancrées à gauche. Il reste aussi de nombreuses fresques avec des parmilitaires cagoulés que la municipalité de Belfast souhaite remplacer par des images plus bucoliques dans son programme « Re-imaging Communities Program ».
Plus loin, dans les zones résidentielles catholiques, il n'est pas rare de trouver des "Britanniques dehors" récents...
Peu de temps après mon passage, l'Armée républicaine irlandaise véritable (IRA-véritable), un groupe qui a fait scission avec l'IRA lors de la négociation des accords de paix de 1998, perpétrait un attentat contre un bâtiment des renseignements du MI5, en avril 2010. Les chiffres officiels sur le conflit nord-irlandais indiquent un bilan de plus de 3500 entre 1968 et 1998.
Prise de vue : Octobre 2009.