Ce film retrace la traque de Ben Laden depuis les attentats du 11 septembre 2011 à son exécution au Pakistan le 2 mai 2011. Une traque menée par la CIA qui a pratiqué les méthodes du Kubark, son manuel secret de manipulation mentale et de torture psychologique : le waterboarding (simulation de noyade), le facial hold, (tenir la tête du prisonnier pour qu'il reste immobile), le stress position (maintenir le prisonnier dans une position inconfortable), la pression par le bruit où le détenu doit subir de la musique, des pleurs de bébés ou des miaulements de chats, pendant plusieurs heures, les frappes au ventre, la privation de sommeil les mains menottées, etc.
L'histoire commence donc avec ce type d'interrogatoire qui a pour but de briser le mental du prisonnier, puis se transforme en thriller d'État dans lequel l'agent Maya a joué un rôle important.
Les protagonistes sont inspirés d'agents de la CIA qui ont participé à cette chasse à l'homme et le récit colle à la réalité avec des référence aux attentats perpétrés dans divers endroits du globe.
Cependant comme dans ce genre de film hollywoodien, la mise en scène est faite pour que l'on s'identifie au personnage principal, c'est-à-dire la CIA et les États-Unis. La traque des islamistes nourrissent le discours islam égal terrorisme puisque la plupart des musulmans du film sont hostiles aux Américains et son proche des milieux terroriste.
De même qu'au fil de l'histoire, l'agent Maya prend de l'envergure et disparaissent les allusions aux tortures, donnant l'impression qu'elles ont disparu...
En 2008, la réalisatrice Kathryn Bigelow avait réalisé Démineurs, un autre film sur une guerre contemporaine, celle de l'Irak. C'est donc un second film de propagande pro-américaine dans lequel elle nous offre une version unilatérale des faits.
Voir la bande annonce :