L'histoire de ce film prend place dans
la France des années 60 dans les bidonvilles qui se sont étendus aux portes des grandes villes après la Seconde Guerre mondiale. Pour reconstruire rapidement la France, il fallait faire appel à une main-d’œuvre immigrée. Celle-ci a commencé par s'installer dans des baraquements de fortune espérant plus tard accéder à un logement plus luxueux avec électricité et eau courante.
Mais au fil des années les immigrés souvent du Maghreb, mais aussi du Portugal (beaucoup d'entre eux fuyaient la dictature de Salazar) ont continué à vivre entassés dans des taudis à l'écart de la population française blanche, souvent au bord des grands axes routiers ou ferroviaires. Une situation qui s'améliorera à la fin des années 60, avec la destruction de ses bidonvilles et
la création des foyers immigrés de la SONACOTRA, même si la mise au ban de ces populations a perduré.
La période de la guerre d'Algérie a été le point culminant de l'époque des bidonvilles avec des rafles régulières de la police afin de dénicher les ennemis de l'intérieur, c'est-à-dire les militants du FLN.
Vivre au paradis raconte cette époque à travers l'histoire de Lakhdar Cuvier du bâtiment vivant dans un des bidonvilles de Nanterre. Il a fait venir sa femme et ses deux enfants d'Algérie en espérant accéder à un logement salubre. Mais malgré sa bonne volonté, sa situation ne s'améliorait pas.
Ce film nous remémore un bout de l'histoire de France peu glorieuse et qui continue à avoir des conséquences maintenant.
Voir la bande annonce :