Il y a quarante ans, presque jour pour jour, un jeune réalisateur américain sortait son premier gros succès en salles, LES DENTS DE LA MER, ne se doutant pas qu'il allait générer à travers ce film une phobie des requins qui perdure de façon irrationnelle.
Contrairement à Steven Spielberg, Jérôme Delafosse, le réalisateur des REQUINS DE LA COLÈRE, veut détricoter le tissu de superstition, d'angoisse et de dégout qui enferme depuis trop longtemps ces animaux magnifiques, par ailleurs chaînons essentiels de l'équilibre de nos océans.
En réalité il serait bien utile, avant de condamner les requins pour délit de sale gueule, de se souvenir que le plus grand des prédateurs de notre planète bleue n'a pas d'aileron, mais deux bras et deux jambes.
Le film
Le requin est sans doute l’animal qui inspire le plus de peur alors qu’il apparaît finalement que ses attaques sont rarement mortelles. Pourtant chacune d’entre elles est surmédiatisée, bien plus que la crise écologique désastreuse que sa disparition engendrerait.
Des Bahamas au Costa Rica en passant par les ports de pêche de Galice ou d’Indonésie, Jérôme Delafosse est parti à la rencontre de ces superprédateurs pour comprendre les dangers qu’ils représentent véritablement pour l’homme ; comment nous, consommateurs occidentaux, participons sans le savoir à leur massacre et en quoi ils sont pourtant indispensables à l’équilibre de notre planète.
Un voyage ponctué de rencontres de personnalités qui ont consacré leur vie à la sauvegarde des requins, comme Erich Ritter, victime d’une attaque de requin et devenu spécialiste de l’interaction homme-requin ; Romain Chabrol, journaliste d’investigation ; Claire Nouvian, fondatrice de l’ONG Bloom ; ou encore Yann Perras, attaqué par un requin puis amputé d’une jambe, aujourd’hui engagé en faveur de leur sauvegarde, qui tentera de vaincre ses démons en plongeant au milieu d’une quarantaine de requins pour démontrer que la réconciliation homme-requin est possible.
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