Le Crocodile du Botswanga est une comédie parodiant les relations françafricaine.
Un agent de joueur minable est parvenu à faire signer un espoir du football au Real Madrid. Celui-ci, originaire du Botswanga, est invité par le président de ce pays qui à des projets pour lui : le faire jouer pour l'équipe nationale à la place de l'équipe de France. Une mallette d'un million d'euros suffira à convaincre l'agent du joueur, mais il faut réussir à persuader ce dernier. Toutes les bassesses seront permises.
Le Botswanga, pays fictif, est gouverné d'une main de fer par une dictature militaire et son dictateur un hybride entre Moussa Dadis Camara (ancien président du Ghana) et Mobutu Sese Seko (ancien président du Congo-Kinshasa, ex-Zaïre). Fantasque, il fait ce que bon lui semble et est près a créer des ministères des cabinets justes pour humilier un des ses ministres avec qui il a eu un désaccord.
Ce portrait est une caricature de nombreux potentat africain qui ont l'aval des grandes puissances économiques, dont la France. Car l'histoire des anciennes colonies françaises d'Afrique n'a jamais été rompue avec la France et les indépendances de ces pays (la plupart en 1960), ne l'a été qu'en terme administratif pour beaucoup d'entre elles. La France préserve de nombreux intérêts sur place (malgré la concurrence chinoise qui se fait de plus en plus pressante) par ses grandes entreprises devenues privées depuis les indépendances (dont Total qui dans le film devient Totelf) et par la gestion du franc CFA par la Banque de... France.
Un film plus subtil qu'il n'y parait, écrit par Fabrice Eboué, avec la présence de personnage de l'ombre comme Mr Tocard qui dans la réalité s'appelait Jacques Foccart, le Mr Françafrique de DeGaule. Ce personnage, loin des médias, avait pour but de conserver des liens étroits avec les anciennes colonies pour que la France puisse y conserver son influence. Sa petite histoire est comptée dans le texte illustré Petites histoire des colonies françaises - Tome 4 : la Françafrique.
Dans ce film on retrouve le duo de Case départ, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol, dans une nouvelle satire bouffonne qui dénonce cette fois le népotisme des dictatures africaines et les relations de l'ancienne puissance coloniale française.
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