Holden Caulfield est un adolescent qui change d'établissement scolaire régulièrement. Les études ne sont pas son dada et à l'approche de Noël il a été expulsé de l'école préparatoire de Pencey. Ces parents n'ayant pas encore été notifiés par l'établissement, Holden en profite pour aller vagabonder dans New York avant même la fin des derniers jours de cours et sans retourner dans le foyer familial afin d'avoir quelques jours à lui sans subir la foudre de ses géniteurs.
Avant de partir en vadrouille, il s'embrouillera avec Stradlater son camarade de chambre à cause d'une fille. Holden montrera déjà son caractère solitaire et misanthrope qui va le suivre tout au long du récit.
D'une famille bourgeoise, Holden va donc passer deux jours en ville, seul dans des endroits sordides sans avoir planifié quoique ce soit sous une température glaciale. À son arrivée, il prend une chambre dans un hôtel miteux et passe la soirée avec trois filles. À son retour, le garçon d'ascenseur lui propose de passer un peu de temps avec une fille et avec la fatigue il accepte. Finalement, Holden refusera d'aller plus loin avec elle, mais la paye. Pourtant, son proxénète revient réclamer plus d'argent. Holden refuse et reçoit un coup et se fait soutirer l'argent.
Le lendemain, Holden en profite pour rencontrer la jolie Sunny avec qui il n'a rien en commun, puis avec Luce un type qu'il n'a jamais trop apprécié. En fait, sa seule envie est de revoir sa petite sœur Phoebe, la seule personne avec qui il aime passer du temps et discuter.
Cette virée initiatique, cette introspection démontre le mal-être d'un adolescent pour qui le monde lui est hostile et se referme sur soit même pour se protéger avec la ferme intention de ne pas évoluer, de ne pas grandir. Le style d'écriture se soucie peu des conventions et est familier ce qui lui a valu d'être controversé lors de sa parution.
Ces trois jours dans la vie d'un adolescent égratignent le monde bourgeois dans lequel il a grandi et même si son pessimisme et sa détestation de l'humanité peuvent parfois être rengaine, il faut reconnaître qu'elle est délicieuse à lire.