En 2008, le monde a connu sa plus grande crise économique depuis la Grande Dépression de 1929. Ce documentaire revient sur les causes qui ont amené à l’effondrement du système bancaire Étatsuniens et ses conséquences sociales. Il a reçu l’Oscar 2011 du meilleur documentaire et a pour narrateur Matt Damon ! Les moyens sont là, à l’évidence. Lors de la partie introductive en Islande, les images des paysages sauvages sont dignes du Home de Yann Arthus-Bertrand. Heureusement que sur le fond c’est très différent. Le journaliste va savoir interroger les bonnes personnes et poser des questions dérangeantes.
Le texte ci-dessous est une transcription abrégée du narrateur avec parfois quelques reformulations pour synthétiser les propos. Lui succède un lexique définissant certains termes du monde de la finance.
Première partie : Comment en est-on arrivé là ?
Pour connaître les origines du mal, en 1981, lorsque le Président des États-Unis de l’époque, Ronald Reagan nomme Secrétaire au Trésor le PDG de la banque d’affaires Merrill Lynch, Donald Regan. Dès 1982, des réformes permettent aux sociétés d’épargne et de crédit de faire des placements à risque. Durant la décennie des centaines de sociétés d’épargne feront faillite. En 1999, Citicorp et Travelers fusionnent pour former Citigroup qui devient la plus grande société financière au monde. Cette fusion viole la loi Glass-Steagall, votée après la Grande Dépression, qui interdit aux banques de dépôt de se livrer à des placements à risque. Dans l’urgence, une loi est adoptée pour légaliser la procédure. Elle démontre à la fois la connivence et l’irresponsabilité des politiciens qui au lieu de sanctionner des comportements qui enfreignent la loi, les promeuvent. Les banquiers avec leur immunité pénale se sentent au-dessus — et le sont — des lois et agissent comme bon leur semble.
À partir des années 90, la dérégulation et le progrès technologique ont généré des produits financiers complexes : les produits dérivés. Des tentatives de régulation ont échoué sous la pression des banquiers. À la fin de cette même décennie, les banques d’affaires alimentent une énorme bulle Internet, suivie d’un krach en 2001. Une enquête d’Eliot Spitzer — homme politique américain membre du Parti démocrate — révèle que les banques ont soutenu des sociétés Internet vouées à l’échec alors qu’ils en étaient conscients. Il s’est avéré que les analystes financiers étaient payés à la commission et ceux qui faisaient des comptes-rendus favorables avaient plus de contrats.
En décembre 2000, le Congrès vote la loi de modernisation des marchés à terme. Rédigée avec l’aide des lobbyistes, elle interdit la réglementation des dérivés. À l’entrée en fonction de George W. Bush en 2001, la finance américaine est plus rentable, plus concentrée et plus puissante que jamais. Les leaders du secteur sont 5 banques d’affaires, 2 conglomérats financiers, 3 sociétés d’assurance.
Tous sont liés par la chaîne de titrisation, système offrant des billions en crédits immobiliers et autres à des investisseurs du monde entier. Il y a 30 ans, pour un prêt immobilier, le prêteur s’attendait à être remboursé. On empruntait et il fallait rembourser. Depuis qu’on a la titrisation, les prêteurs n’assument plus le risque d’une défaillance. Anciennement, un propriétaire payait son crédit tous les mois et l’argent revenait au prêteur local. Les crédits s’étalant sur des décennies, les prêteurs étaient prudents.
À présent, les prêteurs cèdent les crédits à des banques d’affaires. Celles-ci agrègent des milliers de crédits immobiliers, de crédits auto, de crédits étudiants ou de dettes de cartes de crédit [En Amérique du Nord, la carte de crédit n'a pas la même fonction qu'en France. Dès qu'un usager l'utilise, il paye à crédit, même s'il a de l'argent sur son compte bancaire.] pour créer des dérivés complexes : les obligations adossées à des actifs, ou CDO. Les banques revendent ensuite ces CDO à des investisseurs. Désormais, on rembourse son crédit immobilier à des investisseurs du monde entier. Les banques paient des notateurs pour évaluer ces CDO. Beaucoup obtiennent AAA, la meilleure note pour un investissement. Les CDO sont donc prisés par les fonds de pension, qui n’ont le droit d’acheter que des valeurs sûres. Ce système est une bombe à retardement. Les prêteurs ne veillent plus à la solvabilité de l’emprunteur. Ils accordent des prêts plus risqués. Les banques d’affaires n’y veillent pas plus. Plus elles vendent de CDO, plus leurs profits grimpent. Et les agences de notation, payées par les banques, ne sont pas responsables en cas de notation erronée. Gillian Tett, journaliste du Financial Times résume : « Il n’y avait ni responsabilité ni réglementation. C’était le feu vert à la multiplication des prêts. »
Entre 2000 et 2003, le nombre de prêts immobiliers accordés par an quadruple presque. On assiste à une montée en flèche des crédits à risques, les subprimes. Mais une fois ces milliers de subprimes agrégés en CDO, beaucoup obtiennent encore AAA. Les banques d’affaires privilégiaient les subprimes du fait de leurs taux élevés. Ce qui a entraîné une forte augmentation des prêts abusifs. On proposait sans raison des subprimes coûteux, souvent à des gens qui ne pouvaient les rembourser.
Deuxième partie : La bulle (2001 – 2007)
Avec ce crédit facile, les ventes immobilières et les prix s’envolent. Résultat : la plus grosse bulle financière de l’histoire. Les banquiers de Wall Street se sont enrichis, mais « ces profits n’étaient pas réels. C’était de l’argent créé par le système et comptabilisé comme un revenu. » ajoute Martin Wolf du Finacial Times. Durant la bulle, les banques d’affaires s’endettent pour acheter plus de prêts et créer plus de CDO. Le ratio entre l’argent emprunté et les fonds propres de la banque s’appelle le levier. Plus une banque emprunte, plus son levier est élevé. Henry Paulson, PDG de Goldman Sachs, pousse la Securities and Exchange Commission (SEC) à assouplir la limitation du levier, permettant aux banques de multiplier leurs emprunts.
AIG, le premier assureur au monde vend en masse d’autres dérivés, les couvertures de défaillance. Pour les investisseurs en CDO, les couvertures de défaillance sont des polices d’assurance. Quand on achète une telle couverture, on paie à AIG une prime trimestrielle. Si le CDO tourne mal, AIG s’engage à rembourser les pertes. Mais à l’inverse des assurances classiques, les spéculateurs ont accès aux couvertures de défaillance d’AIG pour parier contre des CDO qu’ils ne possèdent pas. Les couvertures de défaillance étant non réglementées, AIG n’a pas à provisionner d’éventuelles pertes. Au lieu de ça, AIG paie des bonus colossaux à ses employés dès que les contrats sont signés. Mais si les CDO tournent mal, AIG devra débourser.
Goldman va encore Sachs plus loin. Non contente de vendre des CDO toxiques, elle parie activement contre eux tout en vantant à ses clients la qualité de cet investissement. En achetant des couvertures de défaillance à AIG, Goldman peut parier contre des CDO qu’elle n’a pas et être payée en cas de défaillance.
Troisième partie : La crise
Dés 2004, le FBI met en garde contre une épidémie de fraude au prêt immobilier. Il signale des évaluations emphatiques, des notices de prêt édulcorées et autres malversations. En 2005, l’économiste en chef du FMI, Raghuram Rajan, met en garde contre les primes pouvant causer une crise. Puis viennent les mises en garde du docteur en économie, Nouriel Roubini, en 2006, les articles d’Allan Sloan dans Fortune et le Washington Post, en 2007, et les mises en garde répétées du FMI. En 2008, les saisies immobilières se multiplient et la chaîne de titrisation implose. Les prêteurs ne peuvent plus vendre leurs prêts aux banques. Les prêts tournant mal, des dizaines de prêteurs font faillite. Le marché des CDO s’écroule. Les banques se retrouvent avec des centaines de milliards en prêts, CDO et biens immobiliers invendables. Henry Paulson, nommé secrétaire au Trésor en 2006 par le président Bush est optimiste : « On va continuer à croître. Et à l’évidence, je vais vous dire : si on a la croissance, on n’est pas en récession. » La récession a en fait débuté 4 mois
avant cette déclaration de Paulson.
En mars 2008, la banque Bear Stearns, à court de liquidités, est rachetée pour deux dollars l’action par JP Morgan Chase. Le 7 septembre 2008, Henry Paulson annonce la nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac, deux géants du prêt immobilier au bord du gouffre. Deux jours après, Lehman Brothers dévoile une perte record de 3,2 milliards de dollars et son cours s’effondre. Bear Stearns était notée A2 un mois avant sa faillite. C’est une excellente note pour un investissement. D’autres sociétés étaient surnotées : AIG noté AA quelques jours avant d’être renfloué, Fannie Mae et Freddie Mac étaient AAA, lors de leur sauvetage et Lehman Brothers notée A2 à quelques jours de la faillite.
Les fonds spéculatifs qui avaient des actifs chez Lehman-Londres découvrent, horrifiés, qu’ils ne peuvent les récupérer. L’un des points du réseau ne répondait plus. Avec d’énormes répercussions sur tout le système. Le doyen des fonds monétaires a fait une croix sur environ 750 millions de dollars de créances douteuses émises par feue Lehman Brothers.
Autre conséquence : la chute du marché des effets de commerce dont dépendent nombre de sociétés pour régler charges et salaires. On doit licencier, on ne peut acheter des pièces. Ça paralyse les affaires. La même semaine, AIG doit rembourser 13 milliards de dollars aux détenteurs de couvertures de défaillance. Il n’a pas cet argent. AIG était une sorte d’aéroport. Si AIG s’arrêtait, tous les avions étaient cloués au sol. Le 17 septembre 2008, AIG est mis sous tutelle par l’État. Le lendemain, Henry Paulson et Bernanke, l’actuel président de la Réserve fédérale des États-Unis, demandent au Congrès 700 milliards de dollars pour renflouer les banques. Faute de quoi, assurent-ils, la catastrophe financière sera totale.
Finalement, le renflouement d’AIG coûtera aux contribuables plus de 150 milliards de dollars. 160 milliards sont distribués via AIG, 14 milliards vont à Goldman Sachs. Simultanément, Henry Paulson et Timothy Geithner (devenu en janvier 2009 Secrétaire au Trésor des États-Unis au sein de l’administration du président Obama) forcent AIG à renoncer à poursuivre Goldman et les autres banques pour fraude. Le 4 octobre 2008, le Président Bush signe un plan de renflouement de 700 milliards de dollars.
Mais les bourses continuent à chuter. Le chômage, aux États-Unis et en Europe, atteint vite 10 %. La récession s’emballe et s’étend au monde entier. En décembre 2008, General Motors et Chrysler sont menacés de faillite. Et comme la consommation américaine baisse, l’industrie chinoise voit ses ventes s’écrouler. Plus de 10 millions de migrants en Chine perdent leur emploi. Le nombre de saisies aux États-Unis atteint les 6 millions début 2010. Nous prévoyons encore 9 millions de propriétaires expulsés.
Quatrième partie : Responsabilités
Les cinq principaux dirigeants de Lehman gagnent plus d’un milliard entre 2000 et 2007. Et après la faillite, ils eu ont le droit de tout garder. Stan O’Neal, le PDG de Merrill Lynch, touche 90 millions de dollars pour la seule période 2006-2007. Après avoir coulé l’entreprise, il est autorisé à démissionner par le CA et reçoit 161 millions de dollars d’indemnités. Le PDG de Countrywide, Angelo Mozilo, gagne 470 millions de dollars entre 2003 et 2008, dont 140 récoltés en bradant ses actions Countrywide dans les 12 mois précédant la chute de sa société.
Le problème, en Amérique, c’est que les membres du CA sont très souvent choisis par le PDG. Le CA et le comité des rémunérations sont les organes les mieux placés pour fixer le traitement des dirigeants. Au lieu d’être renvoyé, Stan O’Neal est autorisé à démissionner et empoche 151 millions de dollars. Le successeur d’O'Neal, John Thain, touche 87 millions de dollars en 2007. Et en décembre 2008, deux mois après le renflouement de Merrill par les contribuables, Thain et le CA de Merrill distribuent des milliards en bonus. En mars 2008, la filiale de produits financiers d’AIG perd 11 milliards de dollars. Au lieu d’être renvoyé, Joseph Cassano, qui est à sa tête, est gardé comme consultant, à un million par mois.
Aux États-Unis, les banques sont plus grandes, plus puissantes et plus concentrées que jamais. Il y a moins de concurrents. Nombre de petites banques ont été absorbées. Depuis la crise, le secteur financier, dont la Table Ronde des Services Financiers, combat plus que jamais les réformes. Le secteur financier emploie 3 000 lobbyistes, plus de cinq pour chaque membre du Congrès. Entre 1998 et 2008, le secteur financier dépense plus de cinq milliards de dollars en frais de lobbying et dons politiques. Et depuis la crise,
il dépense encore plus.
Il corrompt jusqu’à l’enseignement de l’économie. Depuis les années 1980, les économistes universitaires prônent la dérégulation et contribuent grandement à modeler la politique américaine. Très peu de ces experts ont donné l’alerte, avant la crise. Et même après la crise, nombre d’entre eux s’opposent aux réformes. Par ailleurs, depuis dix ans, le secteur financier a fait des dons politiques d’environ cinq milliards de dollars, aux États-Unis. Certains membres des gouvernements siègent ensuite dans une banque. La dérégulation a bénéficié d’un immense soutien financier et intellectuel, car les gens l’ont défendue dans leur propre intérêt. Les individus qui enseignaient les « vertus » de la dérégulation gagnaient souvent beaucoup comme consultants. Les professeurs d’école de commerce ne vivent pas de leur salaire. Nombre de grands universitaires s’enrichissent en aidant le milieu financier à façonner l’opinion et les décisions politiques. La recherche est ainsi gangrénée par les conflits d’intérêts.
Cinquième partie : Où en est-on ?
Depuis les années 1980, les États-Unis voient leurs inégalités se creuser et leur domination économique décliner. L’automobile se délocalise ainsi que d’autres industries qui ne demandent pas forcément de main-d’œuvre qualifiée. Il reste des domaines comme les nouvelles technologies qui recrutent, mais les postes à pourvoir demandent un bon niveau de qualification contrastant avec une université de plus en plus inaccessible. Les grandes universités privées comme Harvard ont des milliards dans leur fonds de dotation alors que le financement de l’université publique chute et les frais de scolarité grimpent.
Les baisses d’impôts profitent aux plus riches. L’écart se creuse et les familles modestes travaillent plus et s’endettent toujours plus. 90 % de la population a régressé entre 1980 et 2007. Tout a profité à la tranche supérieure, soit 1 %. Pour la première fois, l’Américain moyen fait moins d’études
et est moins riche que ses parents.
Enfin promulguées à la mi-2010, les réformes financières sont timides. Et sur certaines questions clés : agences de notation, lobbying et rémunérations, rien de significatif n’est même proposé. Pourquoi ? C’est un gouvernement « Wall Street ». À la mi-2010, pas un seul cadre de la finance n’a été poursuivi au pénal ou même arrêté. Pas de procureur spécial désigné, aucune institution financière poursuivie au pénal pour fraude sur titres ou fraude comptable. L’administration Obama ne tente pas de récupérer les rémunérations versées aux cadres des banques durant la bulle…
…
Dans son édition de février 2001, le Monde Diplomatique revient sur le rapport rendu par la Commission d’enquête sur la crise financière. Les dix élus ont donné leurs résultats. Les six démocrates ont noté le laissé faire de la Réserve fédérale des États-Unis et la pression des lobbies des banques sur certains élus. En revanche, pas de remise en cause concrète du système — il faut rappeler que le camp démocrate a reçu plus d’argent des banques que les républicains. Pour trois républicains, les États-Unis ne sont pas seuls responsables de la crise. Selon eux, les pays étrangers ont été touchés par la crise et ont donc leur part de responsabilité, tout particulièrement la Chine et les pays exportateurs de pétrole qui ont beaucoup de liquidité en dollars, mais ne dépenseraient pas assez. Enfin, le dernier républicain pointe les politiques sociales des différents gouvernements. Salauds de pauvres !
Espérons que l’histoire ne s’arrêtera pas et qu’un juge s’entêtera à établir la vérité.
Voir le documentaire en intégralité :
Lexique :
(Source Wikipédia, sauf mention)
Bulle économique, bulle de prix, bulle financière, ou bulle spéculative : Niveau de prix d’échanges sur un marché (marché d’actifs financiers : actions, obligations), marché des changes, marché immobilier, marché des matières premières, etc.) très excessif par rapport à la valeur financière intrinsèque (ou fondamentale) des biens ou actifs échangés.
Securities and Exchange Commission : Organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.
Produit dérivé : Instrument financier dont la valeur fluctue en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un produit appelé sous-jacent ; qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ; dont le règlement s’effectue à une date future.
Banque d’affaires : Au sens strict, une banque d’affaires n’est ni une banque de dépôt, ni un établissement de crédit, mais une société de conseil, stratégique et financier, dont les seules ressources sont les honoraires qu’elle facture aux clients qu’elle conseille. Par abus de langage, banque d’affaires prend la même signification que banque d’investissement, étant donné que les banques commerciales classiques sont aussi capables de proposer des services de banque d’affaires.
Couvertures de défaillance (ou dérivés sur événement de crédit) : Contrats de protection financière entre acheteurs et vendeurs.
Fonds de pension (ou fonds de retraite) : Fonds d’investissement spécifique à la retraite par capitalisation.
Fonds d’investissement (ou capital-investissement) : Activité financière consistant pour un investisseur à entrer au capital de sociétés qui ont besoin de capitaux propres. Le terme de capital-investissement concerne généralement l’investissement dans des sociétés non cotées en bourse. En français cela correspond aux notions de capital fermé en opposition au capital ouvert.
Capital propre (ou fond propre) : Désigne ce que l’entreprise possède (bâtiments, terrains, machines, trésorerie) moins ce qu’elle doit (ses dettes).
Subprime : Désigne des emprunts plus risqués pour le prêteur (et à meilleur rendement) que la catégorie prime, particulièrement pour désigner une certaine forme de crédit hypothécaire (mortgage).
Conglomérats financiers : Banque ayant des activités extra bancaires comme des services d’assurance.
Titrisation : Technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple, des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
Actif financier : Titre ou un contrat, généralement transmissible et négociable (par exemple sur un marché financier), qui est susceptible de produire à son détenteur des revenus et/ou un gain en capital, en contrepartie d’une certaine prise de risque.
Société ad hoc : Société créée dans un but bien précis et qui n’existe que tant que ce but doit être réalisé. Par exemple, dans le cas d’une titrisation, une société qui achète des créances à une entreprise, permettant à cette entreprise de trouver ainsi un financement, l’entité ad hoc se refinançant en émettant à son tour des titres de dettes et de capital auprès d’investisseurs. (Source : www.vernimmen.net)
Créance : La créance est le droit en vertu duquel une personne physique ou morale, qu’on appelle le créancier (appelé aussi le prêteur) peut exiger des droits sur un bien ou un service sur un débiteur qui peut être une personne physique ou morale qui lui doit la fourniture d’une prestation.
Marché financier : Lieu géographique ou non où différents types d’acteurs s’échangent des capitaux au comptant ou à terme. Ce sont également les marchés où sont effectuées les transactions sur des actifs financiers et, de plus en plus, leurs produits dérivés.
Titre financier ou valeur mobilière : Titre de propriété (action) ou de créance (obligation) aux caractéristiques et droits standardisés (chacune pour une émission donnée ayant le même montant nominal, le droit au même coupon ou dividende, cotée sur la même ligne en bourse, etc.).
Action : Titre de propriété délivré par une société de capitaux (une société anonyme ou Société en commandite par actions). Elle confère à son détenteur la propriété d’une partie du capital, avec les droits qui y sont associés : intervenir dans la gestion de l’entreprise et en retirer un revenu appelé dividende.
Obligation : valeur mobilière qui est un titre de créance représentatif d’un emprunt.
CDO : Titres de dettes émis par une structure ad hoc, souvent véhicule de titrisation, qui achète et détient des obligations émises par des entreprises ou des banques. Les CDO permettent de rendre liquides des titres que ne le sont pas spontanément, aux banques de se refinancer auprès d’investisseurs qui souhaitent prendre un risque sur un portefeuille de dettes, risque qui peut être plus ou moins élevé selon la nature des dettes détenues par le véhicule [société ad hoc] et le rang de priorité plus ou moins élevé des dettes émises par le véhicule. (Source : www.vernimmen.net)
Actif : Ce que possède l’entreprise.