La guerre pour contrôler les ressources du XXIe siècle a déjà commencé. Et l’Afrique, comme à l’accoutumée, est aux premières loges. Depuis des décennies, la France n’est plus la seule à avoir des vues sur le continent. Dès les années 1960, la découverte d’immenses gisements de pétrole dans le golfe de Guinée attire un nouvel acteur aux besoins inextinguibles, les États-Unis. Peu à peu, la première puissance mondiale s’implante en Afrique. Le 11 septembre 2001 marque un tournant. Pris de vitesse par la Chine sur le continent, Washington met un pied au Sahara dans le cadre officiel de sa « lutte contre le terrorisme ». En 2007, l’administration Bush renforce son instrument politico-militaire, à travers Africom, visant notamment à quadriller la région. Mais derrière ce combat se cachent d’autres batailles : la zone saharienne contient les plus grandes réserves pétrolières d’Afrique, mais aussi de l’uranium, du fer, de l’or... Parallèlement, la France renforce sa présence militaire sur le continent.
Une militarisation croissante de l’Afrique
Passionnant, ce documentaire inscrit les dernières opérations militaires dirigées par les États-Unis et la France dans ce contexte de contrôle des ressources africaines : la Libye est un producteur majeur de pétrole, le Mali abrite d’importantes quantités d’uranium, alors que le Centrafrique occupe une place stratégique dans la région. Les réalisateurs Bob Coen et Éric Nadler donnent la parole à de nombreux intervenants pour montrer comment les grandes puissances industrielles se positionnent. Cent trente ans après la conférence de Berlin, qui vit les pays occidentaux se partager le « gâteau » africain, l’histoire se répète, invariablement.
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