La Péninsule de Kaikoura

Après la trêve pour les festivités de fin d'année, je suis retourné à Motueka pour travailler, toujours dans les pommes. Cette fois, je faisais du "prunning", c'est-à-dire que je devais enlever les branches atteintes d'une maladie qui pourrait être comparée à la gangrène. C'était donc un travail répétitif, mais cette fois Jocelyn, notre superviseuse, était vraiment sympa et ne nous tuait pas à la tâche, au contraire, c'est bien souvent elle qui restait discuter avec nous ou prolongeait parfois les temps de pauses ! Bref, grâce à elle, les quatre semaines de travail sont passées très rapidement.

C'est sous la pluie que j'ai quitté Motueka avec la voiture de Carolin qui me déposera au Waipara Sleepers pour dormir. 5 heures de route sous la pluie,  ce n'est pas l'idéal pour admirer les alentours... En chemin, nous avons fait un bref arrêt au Nelson Lakes, mais nous ne sommes pas restés très longtemps du fait de l'environnement hostile : la pluie et les sandflys.

Le backpacker avait l'originalité de proposer des chambres dans des wagons, mais j'ai persévéré à dormir dans ma tente pour la 61e nuit d'affilée...

Après une nuit peu confortable avec le froid et la pluie, Carolin m'a déposé sur la route principale qui doit me mener à Kaikoura. Je monte rapidement dans la voiture d'un hollando-danno-neozélandais avec qui je vais parler des Huguenots (nom donné aux protestants français dont beaucoup ont émigré aux quatre coins du monde à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV, notamment au Danemark, puis quelques un en Nouvelle-Zélande) et comparer les systèmes éducatifs danois et français. Il m'a déposé un peu avant Kaikoura où j'ai pu scruter la côte de la South Bay.

Le lendemain de mon arrivée à Kaikoura, j'enfourche un vélo que le Sunrise Lodge, le backpacker où j'ai posé mes sacs, loue gratuitement pour explorer la Peninsule de Kaikoura. Après avoir longé la plage de la ville où il est possible se baigner (Armers Beach), on arrive à Seal Colony où se trouve donc une colonie de phoques qui se prélassent sur les rochers. Comme il est indiqué sur les panneaux, ce sont des animaux sauvages qui, s'ils se sentent en danger, peuvent devenir agressifs. Il ne faut donc jamais se situer entre la mer et eux et ne pas s'approcher à moins de dix mètres. Quand ces conditions sont respectées, ils se laissent photographier sans trop se soucier de ce qui se passe autour d'eux.

Le chemin de randonnée commence à cet endroit. On longe d'en haut les falaises de la péninsule qui donne sur une étendue d'océan sans fin. Avec cette marche superbe et sa petitesse, Kaikoura est une des villes les plus agréables de Nouvelle-Zélande que j'ai visitées jusqu'ici.



Moins appréciable sera le trajet pour Christchurch. 2h15 de route sépare les deux villes en tant normal. En faisant de l'autostop, ça m'a pris 19h30. La première voiture s'est arrêtée au bout de quatre heures d'attentes. Il s'agissait d'un couple de Néo-Zélandais qui revenait du festival de hippies,  Luminates (qui se déroulait du côté de Takaka), après avoir joué avec leur groupe : Mundir. Il me dépose à Cheviot,soit la moitié du chemin. La route empreinte commençait par longer les côtes de la magnifique South Bay puis rentrait un peu plus dans les terres.

À Cheviot, se trouvaient déjà un français et un allemand qui faisaient eux aussi du stop. Au bout de 30 minutes, nous avons décidé de trouver un endroit pour planter nos tentes avant la nuit. C'est dans un petit bois situé à proximité de la route que nous nous installons. Le lendemain, par solidarité française, je me lève à 6h pour accompagner Cédric qui doit arriver tôt dans la matinée à Christchurch.

C'est au bout de deux heures que nous avons été pris  par un indien qui aura une amende de 80 dollars pour avoir roulé 12 km/h au dessus de la limite autorisée (100 km/h). C'est une voiture de police circulant en sens inverse qui l'a détecté. Heureusement pour lui, il ne roulait pas à 130 km/h à ce moment-là.

Par rapport à mon passage deux jours plus tôt , lorsque le temps était couvert, la région de Waipara montre un visage ressemblant beaucoup aux environs de Blenheim avec ses montagnes, ses vignes et son environnement très sec.
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