Avant d'évoquer Auckland, un petit mot sur mon transit en Chine. Je suis resté une dizaine d'heures à Guangzhou, dans un immense aéroport situé dans le province de Canton. Dans ces cas-là, l'occupation principale est soit de ne rien faire et s'ennuyer, lire un livre ou bien aller sur Internet. Naviguer sur le Net en Chine est très frustrant. Rien n'est accessible ou presque (j'ai pu consulter mes emails quand même). Le par-feu chinois est plus puissant que celui du Vietnam où il m'a fallu d'une simple manipulation pour accéder à Facebook. En Chine, non seulement Facebook et d'autres réseaux sociaux sont bloqués, mais de nombreuses requêtes sur les moteurs de recherches le sont elles aussi, que ce soit en anglais ou en français. Il existe bien sur des solutions (souvent payantes) pour passer la censure, mais par de simples requêtes sur Internet, c'est difficile.
Mon arrivée au centre-ville d'Auckland a été un pour moi choc. Après la turbulente Hanoï, je me retrouve dans une ville aseptisée. Tout ou presque est neuf. Les vieux bâtiments, qui ont du charme, se retrouvent entourés de grandes tours. Les architectes de ces deux dernières décennies ont massacré la ville. Et ce n'est pas la Sky Tower (la plus grande tour de l'hémisphère sud) qui embellit cette stupidité urbaine. Aucun caractère ne se dégage de cette ville où Queen Street, la rue principale, est envahie de fast food (quatre Burger King dans un périmètre de 500m !)
Les gens sont apathiques. Dans la rue, ils attendent patiemment que le petit bonhomme devient vert même s'il n'y a pas de voiture en vu. Je suis nostalgique du bordel Hanoïen...
Je vais squatter au Queen Street Backspackers pendant quelques temps, où, avec des résidents, on s'est constitué un petit groupe. L'avantage d'Auckland, c'est qu'on peut rencontrer du monde de divers horizons...
Si on sort du centre-ville, on peut se rendre au Domain, le plus vieux parc de la ville où est érigé l'imposant musée de la guerre. Au sud, gît le Mont Éden. Il s'agit d'un volcan où l'on a une vue d'Auckland et sa banlieue résidentielle. La ville est entourée d'une cinquantaine de volcans lui donnant du relief.
Au nord de la baie d'Auckland (également au nord de la ville), se trouve la ville de Takapuna. Deux grands buildings sont érigés là et sont bien seuls face à la multitude présente dans la ville voisine. On peut profiter de la plage, d'une vue rapprochée de l'ile de Rangitoto et d'une large vue sur Auckland. Même si elle n'est pas particulièrement belle quand on marche dans ses rues, Auckland a cette propension, comme les villes nord-américaines, à attirer le regard quand ont les voit de loin.
Heureusement, Auckland n'est pas représentatif de la Nouvelle-Zélande, comme le sont généralement les grandes villes de chaque pays, dont Paris (je ne suis pas un très grand ambassadeur de la capitale, en revanche, je vais essayer de me faire embaucher par le conseil général de Bretagne pour la promotion que je fais de la région).