Prison de Hỏa Lò et Pagode des Parfum

Dès notre retour à Hanoï, en avion cette fois (à quoi ça sert d'être dans un pays pauvre si on ne peut pas se comporter comme un riche ?), nous visitons la prison de Hỏa Lò (ou Maison Centrale) une œuvre française construite en 1896 pendant l'époque coloniale pour mater la rébellion viet. La première partie est consacrée aux traitements des prisonniers sous l'administration française. On ne sera pas étonné que les conditions de vie étaient infectes, à part sans doute pour ceux qui continuent à croire que la colonisation a été positive et a permis de mener une mission civilisatrice...

La seconde partie évoque les conditions d'emprisonnement des soldats américains durant la guerre du Vietnam. D'après les photos aux murs, on se croirait dans un village vacances. Les prisonniers respirent tous la joie de vivre avec de grands sourires. On peut même apercevoir des photos où il joue à une partie de volley-ball dans la cour de la prison. La réalité a été tout autre. Comme dans le camp américain, la torture a été massivement utilisée. En 1987, un film a même été réalisé, The Hanoï Hilton, nom sarcastique donné à la prison par les Américains.

Une troisième partie évoque les martyres communistes qui ont combattu pour le pays.

La destination suivante a été la pagode des parfums. Rien n'étant préparé, on fait appelle à l'agence Wild Lotus. Elle peut réserver des billets de train et des tours (quand on est sur place, que l'on n’a rien préparé et que le temps est limité, ça aide). Elle recherche pour nous les tarifs les moins chers tout en s'octroyant une petite commission et le service est en français.

C'est donc à bord d'un minibus à touristes que nous nous rendons à 60 km au sud de Hanoï, à la pagode des Parfums (Chùa Hu'o'ng). En quittant la capitale, on peut observer la vitalité économique de la ville par les nombreux bâtiments en construction dans sa périphérie.

Après avoir quitté l'autoroute, que les piétons vietnamiens n'hésitent pas à traverser, le bus emprunte des routes étroites. Mais davantage que leur étroitesse, c'est la récolte de riz jaune qui rendait peu fluide le trafic. En effet, avant d'être mise en sac, la céréale est étalée sur la route pour sécher, bloquant tantôt une voie, tantôt l'autre. L'idée était bien sur de ne pas rouler dessus, mais certains véhicules peut patient n'hésitaient à rouler dessus. Quelques riziculteurs ont eu l'idée de mettre des rondins de bois pour bloquer la voie.

Après trois heures de route, nous atteignons Hýõng Sõn où nous embarquons sur un bateau pour une balade sur la rivière Yến. Je découvre les premiers paysages karstiques (le karst est une dissolution de la roche par l'eau, créant une nouvelle formation rocheuse) vietnamiens. Après 40 min, nous arrivons au lieu de pèlerinage bouddhiste qui peut atteindre lors des journées de pèlerinage 30 000 personnes par jours. Le lieu comporte 18 pagodes créées à partir du IIIe siècle.

Le temps étant compté, nous utiliserons une télécabine pour monter à la grotte de Huong Tich où se trouvent des reliques religieuses. Puis nous redescendons à pied. Nous découvrons un village mort, des stands bâchés qui attendent la haute saison. Plusieurs pagodes jouxtaient le chemin, mais nous ne prenons pas le temps de les visiter. La balade en barque était plus belle qu'à l'aller grâce à la lumière du soleil qui s'estompait doucement. Le retour à Hanoï s'est fait par une autre route, avec traverse de villages qui terminaient l'empaquetage du riz.

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