Le voyage n'a pas démarré sous les meilleurs hospices :
- dans un premier temps, la compagnie aérienne a refusé de m'enregistrer pour le vol, car je n'avais pas de billet indiquant que j'allais quitter le Vietnam.
- A l'arrivée à l'aéroport d'Hanoï, je m'aperçois que pour payer mon Visa (demandé sur http://www.myvietnamvisa.com/ et reçu deux jours plus tard), la carte bancaire n'est pas acceptée et, bien sûr, je n'avais pas de monnaie avec moi. L'agent de l'immigration a alors pris la décision de faire payer une voyageuse à ma place pour que je la rembourse plus tard...
- Enfin, mon bagage est resté à Moscou et m'a été rendu sous quatre jours...
Circulation
C'est donc avec un goût amer que je vais faire mes premiers pas dans Hanoï. Ce qui m'interpelle en premier dans cette Ville, c'est la circulation. La règle (de facto) est simple : plus le véhicule est gros, plus il est prioritaire. Chacun doit se frayer un chemin et pour cela, l'utilisation du klaxon est rédhibitoire à la fois pour montrer son intention de passer et surtout pour signaler sa présence. Les deux roues motorisées sont les véhicules les plus utilisés. Il y en a dans chaque rue et sans discontinuer !
De son côté, le piéton doit la plupart du temps marcher sur la route, les trottoirs servant soit de parking à moto, soit de terrasse de restaurant. Pour traverser les rues et les boulevards, ce n'est pas évident, le piéton étant au bas de l'échelle des prioritaires. Un peu déconcertant au début, après quelque temps cela en devient amusant.
La ville étant grande et s'y balader à pied n'étant pas des plus reposants, il y a la solution du bus (mais il faut connaître les horaires), du taxi et de la moto-taxi. Ce dernier mode de transport promet davantage de sensations, entre les klaxons, les gaz d'échappement et les véhicules qui surgissent de partout.
Prix
La monnaie vietnamienne, le dông, est très faible : 1 euro vaut environ 25 000 dôngs. Cette différence de valeur rend difficile à évaluer les biens et services quand on vient d'arriver, car ici il faut négocier les prix. Face à un étranger, les vendeurs démarrent avec un prix trop élevé. Il ne faut pas hésiter à baisser le prix d'au 40 % pour qu'il le rééquilibre.
Alimentation
Pour manger c'est assez simple, il y a partout des restaurants où des personnes qui vendent à manger sur les trottoirs. Les prix des repas raisonnables oscillent entre deux et quatre euros (suivant si l'on commande une boisson ou un dessert). Quand on est bien informé, on peut même aller manger dans des endroits pour un euro. Il y a des restos plus chics, qui restent très abordables (à partir de 6 euros le repas), mais ce n'est pas forcément meilleur et avec leur confort, ils perdent de leur charme...
Visite de Hanoï
Avant d'affronter pour la première fois la jungle urbaine de Hanoï, c'est au temple de la littérature que débute ma visite de la capitale vietnamienne. Bâti en 1070 et consacré à Confucius, il est d'abord réservé aux dirigeants vietnamiens avant de devenir plus tard la première Université du Vietnam réservée dans un premier temps aux nantis, puis sur dossier. Il est intéressant à visiter pour son architecture traditionnelle avec ses toits incurvés.
Durant ce premier petit tour, j'ai eu la chance d'avoir une amie qui a été mon guide personnel. Elle nous fera passer devant la cathédrale Saint-Joseph, construite par les colons français à la place d'un des plus importants temples d'Hanoï pour apporter l'Évangile aux âmes autochtones perdues... Elle a des similitudes avec Notre-Dame de Paris, sans toutefois en avoir l'envergure....
Ensuite, nous contournons le lac Hoan Kiem. En son nord se trouvent les 36 rues et corporations d'Hanoï. Il s'agit du cœur d’Hanoï, le quartier historique de la Ville, où les rues étaient spécialisées par métiers. Les métiers ne sont plus les mêmes, mais cette spécificité perdure et on peut la retrouver dans d'autres rues aujourd'hui. Les vietnamophones peuvent imaginer ce que pouvait être ce quartier marchand il y a plusieurs siècles (il a près de 1000 ans d'histoire) avec le nom des rues qui rappelle ces métiers. Il est prévu que ce quartier soit inscrit au patrimoine mondial de l?humanité de l'UNESCO.
Le retour se fera en moto-taxi. Un baptême de feu avec traverse de boulevard en sans inverse... Il va falloir s'y faire.