Jeudi
Un départ en avion n'est pas toujours évident lorsqu'on est chargé et que l'on utilise les transports en commun. Déambuler dans les couloirs du métro parisien bondé de monde n'est pas des plus reposant. Mais pour augmenter davantage la difficulté, choisir une station très fréquentée où même les régulateurs de quai sont débordés est très judicieux. Une fois l'entrée réussie, il faut être capable de rester en contact avec ses bagages et bien sûr ne pas se faire éjecter de la rame par une horde de Parisiens/banlieusards en furie. Et si d’aventure l'on se retrouve sur le quai avec ses bagages restés à l'intérieur, une réaction rapide est indispensable pour remonter.
Une fois l'épreuve des transports parisiens réussie, il faut marchander lors de l'enregistrement des bagages pour ne pas se faire taxer davantage. Mais, alors que nous nous croyons au bout de nos peines, nous apprenons à l'aéroport d'Ajaccio que l'on a raté la navette qui devait nous permettre de rejoindre le camping le plus proche. Fort heureusement, un couple a bien voulu nous déposer dans le centre-ville.
Sur les conseils du guide du routard, qui animera notre séjour, nous nous sommes posés au restaurant Da Mamma où nous faisons la découverte d'une excellente bière blanche de l'ile, la Colomba.
La journée n'était pas encore terminée. Il fallait trouver un coin pour la nuit et ne pas compter sur les hôtels, leurs prix étant prohibitifs. Nous avons alors décidé de faire du camping sauvage sur la plage de Trottel en plein coeur d'Ajaccio. Un jour normal nous n'aurions sans doute pas rencontré de problèmes, mais le soir de la fête de la musique la faune locale a veillé tardivement...
Vendredi
Cette mésaventure nous a permis de nous lever tôt pour prendre un car en direction du sud-est de la Corse, Porto-Vecchio. Mais avant nous avons assisté à une scène navrante dans le bus qui nous amenait à la gare routière. Une vieille bourgeoise qui occupait trois sièges a refusé de laisser s'assoir une femme voilée. Après une discussion houleuse, cette vieille a ponctué avec un « retournes dans ton pays », des plus amical...
Les vacances vont enfin pouvoir commencer après quatre heures de car. Je précise que la Corse ne connait pas l'été pourri d'une bonne partie de la métropole et que les températures stagnent aux alentours des 30 °C. Au camping où nous nous installons, on nous conseille la plage Santa Giulia située à 8 km au sud de Porto-Vecchio. Après quelques instants de stop, une conductrice à l'amabilité de nous y conduire. S'en suit que du bonheur : soleil, eau turquoise et sable fin.
Samedi
Visite de la vieille ville de Porto-Vecchio située en heurt d'une butte et bien plus charmante que le port de plaisances et ses bars lounge.
Pour la suite, afin de se déplacer plus facilement, nous avons loué une voiture et avons pris la direction du nord-est et avons traversé la forêt d'Ospédale avec ses routes sinueuses, sons lac et son panorama incroyable. Après une pause à Zonza, nous avons continué pendant 9 km à rouler jusqu'au col de Bavella situé à 1218 m d'altitude avec une vue sur les aiguilles.
Avant de finir la journée, nous nous sommes posés sur la plage de Palombaggia, à quelques kilomètres au sud de Porto-Vecchio. Malheureusement, le soleil allant se coucher, nous ne sommes pas restés longtemps profiter du sable fin et de l'eau turquoise et prenons la direction de Bonifacio, au sud.
Dimanche
Après un bref tour en ville, direction le cap du Spérone et ses plages sur les conseils d'un campeur venant de faire le GR20 et qui nous a accompagné. Sur la route, nous avons pu profiter d'une superbe vue de la baie de Bonifacio où l'on peut voir la vieille ville surplombant des falaises de calcaire blanc.
Notre objectif est situé à l'extrême sud de l'ile, il faut traverser une plage avant d'accéder à ce petit coin de paradis. Le reste de la journée, sera bien simple, baignade et lecture sur la plage (pour ma part, Surveiller et Punir, un livre idéal pour se détendre...).
Lundi
Après avoir observé, de loin, la pointe rocheuse en forme de lion qui domine la plage de Roccapina située au nord-ouest de Bonifacio, nous sommes allés à la plage de Chevano près de la ville de Pianottoli. Nous n'y restons pas longtemps, le vent s'étant levé. Après avoir tenté d'accéder au Golfe de Santa Monza, où le temps n'était pas, là encore, des plus clément, nous retournons au Petit Spérone, plus abrité du vent.
Mardi
Visite de la vieille ville de Bonifacio située en hauteur où se tient la citadelle depuis l'an 1198. Comme la plupart des villes du moyen âge, les ruelles sont étroites lui conférant un charme particulier. Cette partie contraste avec la capitainerie, comme pour Porto-Vecchio.
Ensuite, nous avons pris un bateau pour atteindre les Îles Lavezzi situées à 10 km au sud de Bonifacio. Durant la traversée, nous avons pu contempler la baie de Bonifacio et les villas de quelques vedettes. Nous sommes également passés devant le Petit Spérone. Les iles ne sont pas habitées. En revanche, quelques plaisanciers sont accostés. Elles ont la particularité d'être entourées de roche polie caractéristique à la Corse et d'avoir plusieurs petites plages. Nous apprendrons plus tard qu'il y a plusieurs milliers d'années, elles étaient sous l'eau.
Le guide nous explique que l'ile Cavallo devant laquelle nous passons lors du retour comporte de nombreuses villas de personnes très fortunées depuis les années 70 : le prince Emanuel de Savoie, Zinedine Zidane, Gérard Depardieu, Johnny Halliday, Bernard Kouchner, la princesse Caroline de Monaco, Alain Prost, etc.
La mer étant agitée, le bateau n'a pas pu entrer dans les grottes prévues lors de la traversée retour. De toute façon, nous nous étions trompés de bateau... À quai, nous prenons la direction de Sartène et le camping U Farrandu où l'on a été très bien accueilli.
Le soir nous avons diné au Restaurant Du Cours - Chez Jean qui a bien été généreux avec les digestifs !
Mercredi
Nous avons pris la direction de Campomoro faire de la plongée (http://www.torra-plongee.com/). Il s'agissait d'un baptême à 6 m de profondeurs. Cependant, la faune et la flore se contemplent davantage à des profondeurs plus élevées. Mais bonne expérience en tout cas.
Jeudi
Pour terminer notre séjour, une visite de Sartène s'impose. Ville de trois mille habitants, elle est la onzième commune française en terme de superficie. Façade grisonnante, rue pavée, cette ville dégage une âme particulière.
Dans l'après-midi, en attendant, de rendre la voiture et de prendre l'avion à Ajaccio, nous profitons une dernière fois de la plage celle de la Viva à Porticcio avec un panorama sur le Golf d'Ajaccio.
En une semaine, nous sommes restés principalement dans la partie sud. Pour visiter l'Ile de beauté, il faut bien plus de temps. Me resteront en tête de superbes images où se mêlent en un même point mer et montagne. Et le soleil semble être une composante inaliénable de la région.