La France, garant de la démocratie en Afrique

C’est fini, Laurent Gbagbo a été arrêté. Alassane Ouattara va pouvoir occuper le poste de président. Mais tout reste à faire pour cet ami de la France. Bien que l’ayant donné vainqueur, les élections ont montré que le pays était très divisé et la manière dont ont été menées les offensives contre Gbagbo va laisser des traces.

Il y a eu d’abord eu le soutien et la coopération de la France pour chasser l’ancien président. Une partie de la population avait déjà de fortes velléités anti-France, ce soutien militaire l’a sans doute accru. D’autre part, une enquête devra être menée sur les exactions des Forces de Ouattara accusé de massacres. Tant que la lumière ne sera pas faite sur ce point, le pardon de la population sera difficile à avoir.

Les réformes seront compliquées à mettre en place pour le nouveau Président. Il va devoir à la fois désarmer son peuple et le satisfaire tout autant que sa « tutrice », la France, sous peine de voir l’un ou l’autre l’abandonner.

Côté Français, des comptes devront être rendus sur les motifs des interventions qui selon certains témoignages ne respectaient pas le mandat de l’ONU. Par ailleurs, la Force Licorne devra quitter le territoire rapidement après que la situation soit stabilisée.

Sans doute saura-t-on dans quelques années ce qui s’est réellement passé dans ce conflit dans lequel la France est une nouvelle fois intervenue.

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