En lisant l’article « Mais que fait donc l’Allemagne en Afghanistan
? » paru dans le Monde Diplomatique de février 2011, j’ai appris que
c’est le Parlement allemand qui décide des interventions militaires à
mener. Pourquoi ne ferait-on pas la même chose en France ?
La tradition militaire allemande depuis la Seconde Guerre mondiale
est d'intervenir pour des causes humanitaires et d' utiliser les
armes pour se défendre, dixit l’article. La bavure de Kunduz en
Afghanistan, où, en septembre 2009 un camion-citerne détourné par des
rebelles a été bombardé alors qu’aucun officier allemand n’était en
danger, a suscité de l’indignation dans la population allemande et a
remis en cause l’engagement allemand dans le conflit.
En France, c’est le Président de la République et chef des armées
qui prend la décision finale. Ne serait-il pas plus démocratique
qu’elle soit prise à l’Assemblée Nationale où pourrait alors avoir lieu
un débat ?
Depuis que le va-t-en-guerre Sarkozy est à la tête du pays, il a
continué à enliser l’armée française en Afghanistan et aujourd’hui il
la fait intervenir en Libye par un prétexte fallacieux. Depuis quand
notre chef d’État et les instances dirigeantes de notre pays se
soucient-ils des populations des pays du « tiers monde » ?
Selon les sondages, les Français étaient favorables à une
intervention militaire. Les sondages d’opinion m’ont toujours ennuyé.
On ne sait pas toujours quel procédé d’enquête a été utilisé. Et
l’humeur des sondés est changeante. Mais bref, passons. Si l’on devait
faire un autre sondage, j’aimerais que cette question soit posée :
« Savez-vous qui sont les insurgés libyens ? ». On risquerait d’avoir
des réponses désolantes ou au mieux évasives, parce qu’il n’y a pas eu
de débat et d’approfondissement de la question. Les médias « visibles »
nous ont décrit une situation binaire : les bons contre les méchants.
Pour plus de détails, allez voir ailleurs.
A contrario de l’intervention libyenne, celle de l’Afghanistan —
sous la présidence de Chirac — n’a pas le soutien de la population
française. Pourtant, en notre nom, l’armée française est intervenue
dans ce pays, sans l’aval de la population locale et n’as pas été
capable, avec ses amis Étatsuniens, Britanniques et consorts,
d’améliorer la situation. Les talibans sont toujours là et ils
procèdent comme un réseau mafieux : racket contre protection.
On pourra se rassurer, nos militaires ont tué quelques-uns d’entre
eux parmi les civils tombés sous les bombes…