Roger Ferris est agent de la CIA opérant en Jordanie à la recherche d'un
terroriste. Pour ce faire, il contacte les services secrets jordaniens. Mais les
modes opératoires divergent. Alors que les Jordaniens veulent infiltrer le
réseau par le biais de taupes, les supérieurs de Ferris préfèrent la méthode
forte des interrogatoires.
Sans prévenir Ferris ni les Jordaniens, Ed Hoffman, le superviseur de
l'opération à la CIA, tente d'enlever un des membres du réseau terroristes qui
parviennent à s'échapper. Cette tentative hasardeuse déplait aux services
secrets jordaniens qui stoppent la coopération.
Ferris va rebondir en mettant en place un attentat en accusant un innocent
d'en être l'instigateur afin de faire sortir le chef du réseau terroriste de sa
tanière.
Ce film ne contient que des éléments fictifs, mais montre jusqu'où les
services secrets américains peuvent aller pour arriver à leur fin. Malgré son
arsenal technologique dernier cri, la CIA connait cependant des difficultés à
traquer les terroristes du Moyen-Orient. Ceux-ci on eut l'idée de ne pas
recourir aux téléphones, ordinateurs et tout autre gadget pour ne pas être
repéré à distance. Cela pose évidemment des problèmes à la CIA qui doit revoir
son mode opératoire.
A contrario, les Jordaniens tentent d'infiltrer leurs pions dans les
différents réseaux terroristes. Mais pour les Américains, cette méthode est trop
longue et ils veulent des résultats immédiats. Le superviseur de l'opération est
loin de la réalité du terrain. Bien qu'il ait été un agent de terrain,
aujourd'hui il s'est bureaucratisé. Il discute avec son agent de terrain quand
il est chez lui ou quand il emmène sa fille jouer au football. Il fait aussi ses
petites magouilles de son côté qui peuvent mettre en danger la vie de son agent
et des contacts précieux. Bref, il se comporte comme partout où vont les
Étasuniens : il faut être à leur botte.
Dans ce film, et s'est rare à Hollywood pour des films d'agents secrets, il
n'y a pas tout un arsenal de gadgets technologiques qui font souvent fantasmé
les cinéastes. Cela le rend crédible, même si les remords qui envahissent
l'agent Ferris à la fin sont grossiers. Mais c'est Hollywood et le spectateur
doit pouvoir s'identifier au personnage principal qui doit donc faire preuve
d'un peu d'humanité...