En peu de temps, le gouvernement français a réussi à se mettre à dos ses citoyens et suscité la moquerie de députés européens grâce à l'affaire Woerth-Bettancourt, les expulsions des Roms et la réforme des retraites dont la majorité de la population est hostile. Fait rare, même le parlement européen a demandé à la France de suspendre les expulsions de Roms. Mais nos faiseurs de lois on fait la sourde oreille. Pourtant, lorsqu'il s'agit de dire non à des lois libérales ou des traités dont le peuple ne veut pas, on nous l'impose quand même. C'est inévitable nous disent-ils.
La France est la risée de l'Europe avec ses expulsions de Roms. Mais malgré l'indignation d'une partie de la population, les décrets d'expulsions ont permis de faire diversion sur un problème bien plus grave en terme de popularité : l'affaire Woerth-Bettancourt. En fait, cette histoire à sonorité xénophobe va permettre à nos députés UMP d'être un peu plus appréciés par l'électorat frontiste. Alors que les histoires de corruption déplaisent à droite comme à gauche, la peur de l'étranger peu toucher favorablement une frange de la population ouvertement raciste ou désinformée.
L'idée était donc de faire oublier :
- le financement de l'UMP par le biais des micros partis qui, bien qu'ayant une existence légale, permettent de détournés la loi sur le plafonnement des dons privé à un Parti politique.
- les relations incestieuses entre un ministre du budget et la femme la plus riche de France qui n'aurait pas tout déclarée au fisc.
Même si hors des frontières l'image de la France est ternie, le gouvernement aura réussi à détourner le regard des citoyens sur les arrangements immoraux qu'il pratique tout en perdant le peu de dignité qui lui restait.
Enfin, à la rentrée de septembre, le débat sur les retraites est revenu faire les gros titres. Le gouvernement pouvait souffler, les retraites allaient concentrer toute l'attention. Bien que cette réforme ne soit pas appréciée, l'État pouvait compter sur certains médias comme Le Figaro pour essayer de faire passer favorablement le texte auprès de l'opinion en tentant d'influer sur les lecteurs avec des sondages contrastant avec l'atmosphère ambiante. Mais ces tentatives de propagandes n'ont pas fonctionné comme l'ont démontrée les manifestations du 7 septembre, 23 septembre et du 2 octobre (liste en cours).
Malgré ce qu'ils veulent nous faire croire - selon nos dirigeants, les grèves ne serviraient à rien - les manifestations du 23 septembre étaient attendues et allaient être un test décisif. Il fallait que le gouvernement trouve une solution pour qu'il n'y ait pas trop de monde à défiler dans les rues. L'actualité lui a été bienveillante, puisque quelques jours avant les défilés, des français ont été capturés au Niger (à ce propos, la presse à tendances à ne pas citer l'Algérien et le Malien qui sont avec eux). Il n'a pas fallu attendre longtemps pour entendre ou voir dans les médias les appels des ministres et des députés qui tiraient la sonnette d'alarme sur la menace terroriste et que défiler dans les rues pouvait être dangereux.
Une nouvelle tentative qui n'a pas fonctionné, puisque les manifestations ont été un succès pour les opposants à la réforme des retraites.
Récemment le quotidien Le Monde a attaqué en justice l'État pour violation du secret des sources dans l'affaire Woerth-Bettencourt ce qui pourrait revenir à la une de l'actualité.
Ce gouvernement n'a vraiment pas d'élégance...
Télévision chinoise - La France et le syndrome du larbin expliqués par le professeur Mehlang Chang :
Un allemand (ou plutôt un suisse) se moque de la France au parlement européen