Ce n'est qu'au bout du quatrième jour que je pars à la conquête de la Ville.
La veille, je n'ai même pas assisté à la prestation de The Drunken Dru Band, un
Flogin Molly québécois.
En parcourant pour la première fois la Ville, je découvre des restes de
l'hiver : quelques tas de neige, noircis par la pollution qui tente de résister
à la pollution. C'est un spectacle assez dégueulasse. Heureusement qu'il n'en
reste plus beaucoup.
En passant devant un parc, j'assiste à une scène que je ne pensais plus
d'actualité : une bande de jeunes Blancs faisant du skate et une cinquantaine de
mètres plus loin, une bande de jeunes Noirs jouant au basket.
Le repli communautaire semble résister aux époques.
C'est lors de cette première ballade que je ferais la connaissance des
écureuils, considérés comme une plaie par la Ville. Ils ne sont pas vraiment
effrayés par l'homme et se laissent approcher.
Après avoir traversé la zone résidentielle, similaire aux résidences
irlandaises, avec le petit coin de pelouse qui ne sert à rien devant les maisons
qui sont toutes les mêmes, le centre-ville s'ouvre à moi.
D'abord, je passe par la rue Saint-Denis. Elle traverse le Plateau
Mont-Royal. On y trouve de nombreux cafés, restaurants,librairies et boutiques
spécialisées. C'est une rue vivante le jour et la nuit.
Ensuite, je prends la rue Sainte-Catherine, la rue la plus importante de
Montréal. Elle traverse la place des arts et ses musées ainsi que le village
gay. Elle comporte de nombreux grands magasins.
Plus au sud, en pleins coeurs du plus grand village québécois, s'élèvent les
grattes-ciel entre lesquelles agonisent de petites églises. C'est assez étonnant
et navrant à voir.
Ma première ballade va se conclure au Mont-Royal, une colline située dans la
Ville. En haut, on peut apprécier le panorama de la Ville. La nuit,
c'est magnifique à voir.