Après huit heures de vol me voilà arrivé sur le continent américain. J'ai quand même dû subir Twillight 2 sur lequel il n'y a pas grand-chose à dire : c'est de la "marde".
Après une longue attente au service de l'immigration (je suis un sale immigré maintenant), je découvre avec surprise la chaleur montréalaise. On m'avait dit avant de partir qu'il allait faire froid au pays des pancakes. Que Nenni !
Premier choc culturel : la queue aux arrêts de bus. Chacun se met en file indienne et attend patiemment l'autobus (premier terme québécois), pas comme en France où on tuerait pour entrer en premier. Il y aurait alors des gens civilisés au Québec ?
Second choc : les voitures. Pinaise, elles sont énormes et au moins une voiture sur cinq est un énorme 4x4 super polluant. Sur la route, en ligne de mire, les grattes-ciel du centre de la Ville qui s'élèvent, comme toutes bonnes villes américaines. Les rues de la ville sont très larges, tout bien quadrillées. Ça a le mérite de localiser facilement un endroit sur une carte, en revanche elles se ressemblent toutes beaucoup (excepté le centre-ville).
Dès le premier soir, j'assiste à une soirée Francouvertes. Il s'agit d'un festival se déroulant en plusieurs sessions où l'on doit voter et commenter la prestation de groupes francophones. Ce soir-là il y avait trois groupes.
Max Ricard : La plaquette annonçait une large palette de genre musical. Malheureusement, ça ne profite pas au groupe qui semble chercher une identité, un son. Les morceaux alternent sans véritable cohésion. J'apprécie les paroles, écrites de manière originale, froide, parfois critique.
Violette Pi : En demi-teinte... Des morceaux énergiques, hystériques plutôt accrocheurs ("Biscuit chinois" et "Anniversaire de décès"). Malheureusement, les autres chansons partent dans un trip qui n'est pas le mien. Le chanteur est barjot et survolté. Le public apprécie pour ça entre autres. Bonne prestation scénique.
Bernard Adamus : bon mix, country, blues et folk. La diversité des instruments leur permet de ne pas tomber dans un énième ersatz du genre auquel on est souvent habitué. Les chansons sont entrainantes dès les premiers instants, gage de réussite.
À la fin de la soirée, je gouterai ma première Poutine (non non, rien à voir avec l'ancien président Russe). Verdict : dégueulasse. C'est le Kébab québécois : frite, sauce espagnole et fromage qui chouine sous la dent.
Le deuxième soir, on m'emmène dans une galerie d'art contemporain. Oui, c'est bien un genre où l'on devient artiste en faisant le truc le plus pourri possible. Évidemment, c'était à chier, excepter peut-être la galerie de Étienne Zack.
Après ce moment de "culture", je vais manger ma seconde poutine (non non, toujours rien à voir avec l'ex-président Russe). Elle est bien meilleure, puisqu'elle n'était pas nature. La poutine est un plat qui existe en de nombreuses variantes.
Ça me réconcilie avec l'art culinaire québécois.