Streetpunk Christmas Party #7 à Boquého le 01/12/2007

Streetpunk Christmas Party #7 à Boquého le 01/12/2007
Affiche du Streetpunk Christmas Party #7
Les quelques heures avant le début de ce concert ont été mouvementées avec un fax du MRAP informant la mairie de la présence de groupes nazis et un article paru dans le Ouest-France (il y a eu aussi un autres dans le Télégramme bien meilleur. Les deux articles sont en bas du report).
La soirée commence au bar Le Cellier, où se déroulait avant le streetpunk. Les affiches étant devenu trop importantes, ça se passe maintenant à la salle polyvalente.

J'y suis passé en coup de vent, étant arrivé au moment ou les portes de la salle s'ouvraient. A l'entrée, contrôle rigoureux des insignes et T-shirt. Mon T-shirt Blood For Blood m'a valu d'être contrôlé plus en profondeur (je sais ce que vous vous dite, mais non).

Depuis la dernière fois rien à changé, le bar est au même endroit et les stands aussi.
Shaved Dogs à la tâche difficile de commencer. La salle est vide pendant les premières minutes. Mais petit à petit ça se rapproche. Ca m'a fait penser à Loyalty, qui avait joué dans la même enceinte en avril dernier. C'était un peu mou. Je pense que ce genre de groupe est meilleur sur une plus petite scène. Ca à un peu plus bougé sur les reprise de Combat 84 "Poseur", Skinkorps "Vive le bière" et Evil Skin "Bête et méchant" (si ma mémoire ne me fait pas défaut).

Pour moi le groupe de la soirée est Bombardiers. Pas par chauvinisme, mais au niveau de l'énergie et de la musique ils ont assurés. Comme d'habitude de toute façon. Steph de Cri d'Alerte est venu en guest sur "punk and skins" avant qu'ils ne fassent la reprise de Caméra Silens "Pour la gloire".

Le groupe qui fait trembler les médias succèdent aux français. Les premières notes de guitare sonnaient très métal, faisant plaisir à certains. C'est de la oi! lourde, mais plus pêchu que le premier groupe. En studio ça s'écoute, mais sur scène c'est trop heavy. Leurs reprises étaient "ACAB" des 4 Skins, "Harry may" de The Business et une autre, mais j'ai un trou de mémoire.

La grosse déception de la soirée est Resistance 77. On m'avait dit que ce n'était pas génial en concert. J'avais bien du mal à le croire en écoutant le dernier album. C'est trop Hardrock. Le guitariste abuse de petits solos, c'est consternant. En plus ils n'ont pas joué "All for one" !!! Il parait que c'était mieux la veille ...

Le groupe que tout le monde attendait (ou presque) arrive. Pour la peine on remplace le drapeau de Breizh Wankers par celui de Condemned 84. Je ne suis pas fan en album, en live c'est pas mieux. Les fans du groupes on apprécier en tout cas. Bien content d'avoir pu entendre "We will never die", même si j'étais au loin.

Un concert à guichet fermé où je n'ai vu aucune vrai baston, juste deux mecs qui voulaient montrer leur virilité quand le chanteur de Resistance 77 à lancé un T-Shirt dans le public.

Breizh Wankers n'est pas près de s'en aller de Boquého, malgré les attaques, et c'est tant mieux au vu de la superbe affiche de mai prochain.

Les articles parus dans les journaux locaux dans leur éditions respectives du Samedi 01 Décembre 2007 :

Ouest-France :

Des groupes fascistes à la soirée punk ?

Concert à guichets fermés, ce samedi soir, à la salle des fêtes de Boquého. Deux des groupes invités sèment la confusion.
L'association locale Boska-Bootsboy, qui co-organise la soirée Streetpunk party avec l'association rennaise Breizhwankers, assure de sa bonne foi : « Il n'y a pas de groupe Rac (Rock against communism, genre musical néonazi) à notre soirée. Et il est bien signalé sur le fly que l'entrée sera refusée à toute personne qui affiche quelque signe politique que ce soit. »
Pourtant, sur l'affiche qui annonce cinq groupes, deux figurent sur la liste Rac dressée par l'encyclopédie Wikipédia : Condemned 84 et Baker's dozen. L'association de Boquého avoue ne pas comprendre leur présence sur cette liste, ni celle du groupe Baker's dozen sur un site néonazi américain de vente de disques. « Il faudra qu'on éclaircisse tout ça, mais là, la machine est lancée. A moins de 48 heures du concert, on ne peut pas annuler. 560 personnes sont attendues. »
Le milieu skinhead est souvent assimilé à l'extrême droite par le grand public. Pas si simple : à côté des néonazis, on trouve des apolitiques et des extrémistes de gauche. Ils arborent les mêmes codes vestimentaires, crâne rasé, chaussures Doc Marteen's, et peuvent se retrouver autour de la musique dans des concerts. Ce qui expliquerait la présence de groupes sur des sites de ventes de disques néonazis par exemple. « Les groupes ne sont pas responsables de tous les réseaux de distribution, se défend l'association Breizhwankers. C'est vrai que les paroles sont violentes mais elles ne sont pas néonazies. »
C'est toute cette ambiguïté autour de ce mouvement à la marge qui jette la confusion sur le concert de ce soir. Le maire de Boquého, Roland Briand, « ne sait plus qui croire ». Alerté par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de la possible présence de groupes fascistes à ce concert, il a averti la préfecture. Mais estime se trouver « complètement coincé. Je ne peux pas prendre d'arrêté d'interdiction, car plusieurs soirées ont déjà été organisées par la même association et il n'y a pas eu de trouble à l'ordre public ».

Le Télégramme (01/12/2007 Rubrique: Côtes-d'Armor) :

Boquého. La rumeur néonazie se dégonfle

Plus de 500 amateurs de musique oï (une variante du punk rock) sont attendus ce soir à Boquého pour une série de concerts. Mais, hier, durant quelques heures, la manifestation a été remise en question, la municipalité redoutant d'accueillir des groupes néonazis. Une crainte a priori écartée.
« Ils ont des looks impressionnants. Mais chez nous, le délit de "sale gueule" n'existe pas. Ce n'est pas parce que l'on a le crâne rasé que l'on est un voyou ». Hier soir, Roland Briand, le maire de Boquého (1.060 habitants), soufflait quelque peu en réaffirmant les valeurs de « tolérance » qui sont les siennes. La veille au soir, il avait reçu en mairie un fax du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Objectif du courrier : l'informer qu'un concert de Rac (rock against communism) - musique jouée par des groupes skinheads néonazis - allait se dérouler, ce samedi, dans la salle des fêtes de sa commune. Pointée du doigt par le courrier : la soirée de musique oï (*) « Street- punk christmas party », organisée pour la septième année consécutive par l'association locale Boska boot boys. « Le maire nous a convoqués ce matin (hier, NDLR) pour nous demander des explications », relate Jean-Jacques Daniel, le secrétaire de l'association, lui aussi tombé des nues en prenant connaissance du contenu du fax. Selon l'organisateur, il semblerait que le quiproquo soit né des accointances supposées avec l'extrême droite de l'un des cinq groupes programmés : Baker's Dozen. « Visiblement, on peut acheter leurs disques sur un site internet ouvertement facho. Mais, nous avons analysé les paroles de leurs textes : même si elles sont violentes, il n'y a pas d'ambiguïté ».

L'annulation envisagée

Reste que le courrier du Mrap a failli faire annuler la soirée. « Je l'ai envisagé », reconnaît Roland Briand, qui a non seulement rencontré les membres de Boska boot boys, mais également pris des renseignements auprès des forces de police et de la préfecture des Côtes-d'Armor. « C'est vrai que nous avons un public de gars pas faciles. C'est vrai aussi que le concert est annoncé sur des sites fachos. Mais nous ne l'avons pas choisi », déplore Jean-Jacques Daniel. « Depuis le début, nous avons toujours souhaité que la manifestation soit totalement apolitique. Et, jusqu'ici, tout s'est toujours très bien passé. En plus, je suis plutôt connu pour avoir des convictions très éloignées de celles-ci : chez moi, il y a plus d'étiquettes du Scalp (Section carrément anti-Le Pen) qu'autre chose ». * Née dans les années 1970, la musique oï tend à mettre en valeur la classe ouvrière. Elle est jouée par des groupes punks.

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