L'étranger fait partie de ces chefs-d'œuvre de la littérature française qu'il fallait un jour que j'y jette un œil. Dont acte.
Le personnage principal Meursault vient de perdre sa mère. Il ne montre aucune émotion lors son l'enterrement et va continuer dès le lendemain à mener une vie normale. À une époque, où le regard des autres et le paraître sont capital, son comportement va jouer en sa défaveur lorsqu'il se retrouvera un jour devant la justice.
Camus raconte l'histoire d'un personnage qui ne respecte pas les conventions, les attitudes à avoir dans des contextes donnés. Dans une société où la pudeur était de rigueur (aujourd'hui ce n'est plus vraiment le cas puisqu'on étale sa vie sur les réseaux sociaux, les plateaux télé et on filme 24h sur 24h des consanguins dans des émissions de télé-réalité), son début de liaison avec Marie son ancienne collègue de travail dès le lendemain de l'enterrement de sa mère va à l'encontre des mœurs religieuses et ce comportement fait de lui quelqu'un de mauvais, un ennemi, un étranger.
Cette première partie du récit manquait de rythme jusqu'à ce que tout se recoupe lors du procès kafkaïen dont Meursault est victime. Une parodie de justice qui va juger l'homme et non ses actes. Un homme qui sera jugé pour avoir un mode de pensée différent de la morale et religieuse de la société représentée par son bras droit la "justice".
L'étranger d'Albert Camus (Jugement absurde, 1942)
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