« Big Brother n’existe pas, mais son poids se fait de plus en plus sentir... »
Ce livre est une critique virulente des états totalitaires, stalinisme en tête — le portrait fait de Big Brother pourrait être celui de Staline et le livre a été écrit au début de la guerre froide. Mais le nazisme n'est pas oublié, avec l'organisation des espions juniors rappelant les jeunesses hitlériennes, le socialisme anglais ressemblant au national-socialisme ou la lobotomie afin que les personnes changent leur comportement.
Bien que ce livre ait été écrit en 1948, on remarque que sur beaucoup de points l'auteur a été visionnaire : caméras dans des lieux publics, fichages récurrents (transports en commun, permis de conduire, passeports...). Et cela se passe dans nos "démocraties"...
Le monde dans lequel l'histoire se déroule est un monde totalitaire où la liberté n'existe plus.
Cela se passe aux alentours de 1984. Winston Smith est un employé du Parti. Un jour, il prend le risque d'écrire un journal dans un coin où le télécran ne peut l'observer. Ce geste est considéré comme un crime de la pensée. Il le fait, parce qu'il croit qu'O'Brien, un membre du Parti intérieur — haut fonctionnaire — est en lutte contre celui-ci. Depuis peu, il remarque qu'une fille le suit. Il est persuadé qu'elle l'espionne. Elle arrive à lui transmettre un bout de papier sur lequel est écrit « Je vous aime ». Julia et Smith vont alors devenir amants.
Ils vont se voir à l’abri des regards, car avoir des relations avec d'autres membres du Parti est grave. Ils se rejoignent régulièrement dans une chambre au-dessus de l'antiquaire chez qui Smith a acheté le carnet où il écrit son journal, un endroit sans télécrans. Il arrive ensuite à rencontrer O'Brien, qui lui donne à lire le livre de Goldstein (ennemi personnifié et pure création du parti). Au bout de quelque temps, les deux amants sont dénoncés et arrêtés par l'antiquaire qui s'est révélé être un des dirigeants de la police de la pensée.
En prison, il découvre qu'O'Brien n'est pas un résistant, mais à la solde du Parti. Celui-ci lui fait subir une torture mentale de plus en plus forte au fil des interrogatoires pour qu'il se mette à adorer Big Brother et le parti. Pour cela, il doit oublier tout ce qui va à l'encontre de la vérité du parti, c'est la double pensée. À sa sortie, il est devenu comme tout le monde, un adorateur du Parti, mais comme tous ceux qui ont commis un crime, il doit disparaître...