Ce festival célébrait les 10 ans d'existence du label Une Vie Pour Rien. Le label s'est fait un petit nom grâce à la qualité des groupes, mais aussi au soin apporté aux pochettes/insert. Et quoi de mieux pour fêter ça que de réunir en un week-end les groupes du label. L'affiche était alléchante, même si pour les gens de l'ouest certains groupes jouent ou ont joué souvent dans les rades du coin.
L'inédit du week-end était pour moi Outreau un nouveau groupe de Paris. Le chant est hargneux et le chanteur est bien remuant. Pas grand monde pour eux, car ils faisaient l'ouverture, mais le set était engageant.
Puis ont enchaînés The Headliners, Hardtimes et Lion's Law. Ces derniers étant après peu d'années de services une des têtes d'affiches de ce festival. On aura beau les critiquer sur leur musique un peu facile avec des accords pompés à droite et à gauche, toujours est-il que c'est efficace et l'ambiance dans le public le prouvait.
La seconde soirée a commencé par les larmes avec le départ de Clément de Gonna get Yours et l'arrêt de The Daltonz. Pleins d'émotion, de oi! et d'invités sur scène avec le chanteur d'Outreau venu cassée sa voix avec les Daltonz sur une reprise que les deux groupes font sur scène et Fabrice de feu les Teckels avec Gonna Get Yours reprenant "Skinhead pas vraiment". On a pu apercevoir le décalage de génération. Beaucoup de Parisiens, jeunes, étaient au concert et la participation du public à cette reprise n'a pas été totale.
The Janitors ont été fidèle à eux-mêmes avec un set pas peu renouvelé puisqu'il n'y a pas de nouveaux morceaux depuis un petit bout de temps, mais ça faisait plaisir de les revoir.
La dernière séquence émotion est a attribuée à Maraboots qui effectuait son dernier concert. Ca a été la plus grosse ambiance de la soirée, assez fou même.
C'est The Templars qui en a pâti puisqu'ils ont commencé à jouer devant une salle aux trois quarts pleins, se remplissant malgré tout au fur et à mesure. Les Étasuniens assuraient la clôture du festival. Je les avais vus à Boquého, mais j'en ai que de vague souvenir. Aux dires des habitués, ce n'est pas franchement ce qui se faisait de mieux sur scène. Pourtant ce soir-là, de l'avis de tous et moi-même, ils ont assurés. Ma préférence étant pour les morceaux de Return Jacques de Moley. On pardonnera le t-shirt bien beauf du chanteur sur lequel était écrit un gros America.
La fin de leur set a vu la venue de Carl pour faire des reprises de Komintern Sect. Ça commence avec "Tous ensemble" et ça provoque un beau merdier. Le régisseur a eu la bonne idée de vouloir tout arrêter après ce titre. Le groupe restant sur scène et la pression du public l'a poussé à accorder un autre morceau, "Unis par le vin" où tout le monde a chanté, gueulé et s'est défoulé.
Les vidéos des concerts filmées par LaClecK :