Paris c'est un autre monde. Un verre de coca coûte 3,90 €, c'est-à-dire
33 % plus cher que partout ailleurs. J'ai peut-être mal choisi le bar.
Au même endroit, il y a trois tarifs différents : si l'on reste au
comptoir, si l'on va s'assoir près d'une table ou si l'on va en
terrasse. Et ça fonctionne de la même façon dans un simple PMU ! C'est
assez affligeant d'assister à de telles pratiques...
Enfin bref, il
y avait un concert exceptionnel et heureusement que Paris est là sinon
beaucoup de groupes ne s'arrêteraient pas en France.
Ce concert
avait lieu au Bataclan, un lieu assez mythique qui existe depuis 145
ans ! 1 500 personnes peuvent assister à un concert et ce soir-là
c'était bien rempli.
Le public était un mix équilibré entre vieux rockeurs gominés et tatoués et des lycéens.
Après
le prix des consommations dans les bars parisiens, la seconde déception
de la soirée a été l'annulation de The Bones. Leur remorque se serait
renversée sur la route. C'est dommage parce que leur street-punk à la
Voice of Generation ou Rancid est plutôt sympa.
Avec un groupe en
moins non remplacé, l'adition commence à être salée pour le
porte-monnaie surtout qu'il faut débourser deux euros pour le
vestiaire... Le merchandising de Social Distortion en rajoute une
couche : des t-shirts à 30 euros, des sweat-shirts à 60. Je me suis
offert un vrai concert de bourgeois !
En revanche, la salle est assez agréable, les balcons tout autour donnent un certain cachet.
Le
premier groupe est à vomir : de la pop garage de Suède. À ce moment-là,
beaucoup de questions m'envahissent l'esprit : est-ce que la prestation de Social D sera bonne ? Qu'est ce que je fais là ? La vie vaut-elle la peine d'être
vécue ?
Tant de questions qui ont eu une réponse brève et immédiate.
Après une intro, Social Distortion s'installe sur scène. Mike Ness
arrive en dernier bien entendu. Le look du père Ness à bien
changé, il fait moins junkie depuis qu'il ne se maquille plus. On
dirait un papy de rock'n'roll. Le show démarre avec "The Creeps" et
l'ambiance est montée d'un cran. Dans le public il n'y a pas de relous
qui font n'importe quoi. Les principaux titres ont été joués : "Sick
Boys", "Bad Luck", "Story Of My Life", "Mommy’s Little Monster", "Ball
And Chain". Un piano accompagne de fort belles manières certaines
chansons dont "Prison Bound" qui est sublimée. Quelques nouveaux titres
nous ont été proposés comme "Still alive" de bon augure pour les
prochaines productions du groupe. La première partie du set était plus
dynamique, l'ambiance est un peu tombée par la suite. Après deux
rappels, il faut se résoudre à quitter la salle sur un constat :
excellent, mais trop court, avec une réponse positive à toutes les
questions que je me posais au départ.
Une petite anecdote marrante :
dans le public il y avait une petite grosse qui faisait de
l’air-batterie, elle a soulevé son copain et elle a foncé dans tout le
public. Pendant ce temps, celui-ci lui léchait le haut du dos plein de
sueurs... C'est ainsi que je conclurais.
Photos et vidéos :